En hausse de 1,80% à 175,80 francs suisses, Roche signe la deuxième performance du smi de Zurich derrière Syngeta après la publication d'un chiffre d'affaires du premier trimestre 2010 en hausse et supérieur aux attentes. "Le retour à la croissance des principaux produits, Avastin, Herceptin et Rituxan est la bonne nouvelle de cette publication et confirme que l'effet de destockage du quatrième trimestre 2009 n'était que temporaire", a commenté Jean-Jacques Le Fur, analyste chez Oddo avant de confirmer sa recommandation Achat sur le titre et son objectif de cours de 205 francs suisses.
Sur les trois premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires a progressé de 9% en monnaies locales (à taux de change constant), de 6% en francs suisses et de 15% en dollars à 12,2 milliards de francs suisses. Les analystes tablaient en moyenne sur 11,88 milliards de francs. Les deux divisions du laboratoire suisse (Pharma et Diagnostic) ont surperformé leur marché respectif.
Dans ce cadre, Roche a confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
Sauf événements exceptionnels, Roche s'attend à ce que ses ventes en monnaies locales progressent dans le milieu de la plage à un chiffre (sans Tamiflu) dans la division Pharma et au niveau du groupe.
Dans la division Diagnostics, les ventes sur l'année devraient progresser significativement plus rapidement que le marché.
Malgré une baisse attendue des ventes de Tamiflu, de 3,2 à 1,2 milliard de francs, Roche a pour objectif de réaliser un bénéfice par titre rapporté aux activités de base s'inscrivant dans la plage à deux chiffres, à taux de change constants.
De plus, Roche compte avoir remboursé à la fin de l'année un quart de la dette contractée pour financer la transaction Genentech. En mars 2009, Roche avait acquis les 44% de la société de biotechnologie américaine qu'il ne détenait pas encore pour 46,8 milliards de dollars.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
En 2009 le paysage de la pharmacie mondiale a été complètement reconfiguré à la faveur des diverses acquisitions menées par les géants du secteur. Le français Sanofi-Aventis et le britannique AstraZeneca ne font désormais plus partie des cinq plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux, en considérant leur niveau de chiffre d'affaires. Ils se situent respectivement aux sixième et septième rangs du classement. Le leader mondial, l'américain Pfizer (45,4 milliards de ventes), a encore renforcé ses positions grâce à l'acquisition d'un montant de 68 milliards de dollars de Wyeth (22,4 milliards de chiffre d'affaires). Le britannique GlaxoSmithKline n'est plus le second acteur dans le monde mais le cinquième. Il a laissé la place au suisse Roche, après sa fusion avec Genentech. Le groupe bâlois s'est emparé des 44% de l'entreprise californienne de biotechnologies qu'il ne détenait pas encore. Au troisième rang du classement se trouve Merck & Co. avec 45,9 milliards de ventes combinées en incluant celles de Schering-Plough. En quatrième position le suisse Novartis a bien résisté, avec une activité de 44,3 milliards de dollars. Les nouveaux premiers leaders mondiaux affichent des profits similaires. Les quatre des cinq premiers groupes mondiaux ont chacun publié environ 8 milliards de dollars de bénéfice net. Merck & Co. fait même mieux, avec un bond de 64% de son résultat, à 13 milliards, du fait d'éléments exceptionnels, notamment 7,5 milliards de dollars de l'apport de son joint-venture avec Schering-Plough.