BioMérieux a réalisé sur les neuf premiers mois de 2009 un chiffre d'affaires en hausse de 12% (+7,8 % en organique) à 895 millions d'euros à la faveur des ventes de tests liées à la grippe A. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a progressé de 12,8% (+11,2% en organique) à 305,9 millions d'euros. Dans ce contexte favorable, le spécialiste du diagnostic in vitro a relevé sa cible de marge opérationnelle courante en 2009, se fixant comme objectif de dépasser 17 %. De plus, il a confirmé son objectif de réaliser une croissance organique de son activité de 5 à 7 %, hors grippe A.
Stéphane Bancel, directeur général, a déclaré : "L'activité de BioMérieux a évolué de manière
satisfaisante au cours des 9 premiers mois, notamment au troisième trimestre dont le chiffre d'affaires a été favorisé par la demande induite par l'épidémie de grippe A (H1N1)".
"Au cours de ce trimestre, les ventes d'instruments en Amérique du Nord ont renoué avec la croissance pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2007 et les applications industrielles au niveau mondial ont progressé de près de 10 %", a-t-il ajouté.
L'endettement net au 30 septembre 2009 ressort à 22 millions d'euros. Il s'élevait à 51 millions d'euros au 31 décembre 2008. BioMérieux a précisé que le bon niveau de cash flow généré au cours des neuf premiers mois sera impacté, d'ici la fin de l'année, par les paiements liés à la fermeture du site de Boxtel.
BioMérieux dispose jusqu'en janvier 2013 d'un crédit syndiqué à hauteur de 5 millions d'euros au 30 septembre 2009.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
bioMérieux est un groupe mondial leader dans le secteur du diagnostic in vitro destiné à des applications cliniques et industrielles. bioMérieux conçoit, développe, produit et commercialise des systèmes (réactifs, instruments et logiciels) permettant :
- dans les applications cliniques : le diagnostic, à partir d'un prélèvement biologique (sang, salive, urine, etc.), de maladies infectieuses telles que l'hépatite, le VIH, la tuberculose et les infections respiratoires, et de pathologies telles que certaines maladies cardio-vasculaires et certains cancers ;
- dans les applications industrielles : le contrôle, à partir d'un échantillon industriel ou environnemental, de la qualité microbiologique d'aliments, d'éléments naturels (eau, air), de surfaces et de produits pharmaceutiques et cosmétiques.
Les points forts de la valeur
- bioMérieux bénéficie d'un haut niveau d'expertise dans le diagnostic des maladies infectieuses.
- Des technologies propres (BOOM (TM) ou NASBA (TM) ) justifient son ambition de compter parmi les acteurs de la biologie moléculaire.
- bioMérieux bénéficie d'une position de pionnier en microbiologie industrielle et de fortes positions commerciales.
- Le groupe dispose d'une présence géographique mondiale. 80 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'international.
- bioMérieux est actionnaire à 6% de la société de biotechnologie ExonHit.
Les points faibles de la valeur
- L'environnement dans lequel le groupe évolue est très concurrentiel.
- Les marges du groupe sont impactées par la hausse du coût des matières premières, du transport et le renforcement des systèmes d'assurance qualité.
- Certains analystes jugent que le groupe n'est pas assez présent aux Etats-Unis (26 % des ventes pour 40 % du marché mondial).
Comment suivre la valeur
- La stratégie de développement de BioMérieux présentée en janvier 2007 s'appuie sur le savoir faire du groupe en matière de diagnostic des maladies infectieuses et sur les besoins croissants de diagnostic dans le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. La réalisation de ce plan sur 5 ans repose aussi sur une stratégie d'acquisition agressive qui permettra au groupe d'acquérir des "savoir faire" ou des parts de marchés sur certains segments (applications industrielles par exemple).
- Cette stratégie devrait permettre au groupe de générer une croissance des ventes comprises entre 7 et 9% par an entre 2007 et 2012 dont 5-6% lié à l'activité de R&D, 1% lié à l'optimisation du réseau commercial et 1-2% lié aux acquisitions. Le taux de marge opérationnelle devrait progresser de 100 à 150 points de base sur cette période.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Le secteur de la santé animale attire les convoitises des groupes pharmaceutiques. Sanofi-Aventis, a racheté à l'américain Merck sa participation dans leur coentreprise Merial pour 4 milliards de dollars. Merial, est le numéro trois mondial du médicament vétérinaire, avec un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de dollars en 2008. Il commercialise « Frontline », le leader des anti-puces et anti-tiques pour chiens et chats, avec des ventes avoisinant le milliard de dollars. Son autre produit phare est « Ivomec », un antiparasitaire destiné aux bovins, moutons et porcs. Le marché offre un certain nombre d'avantages aux laboratoires. valuée à 19,2 milliards de dollars dans le monde, la santé animale bénéficie d'une croissance bien supérieure à celle de la pharmacie traditionnelle. De plus, la concurrence des génériques y est pratiquement inexistante. Enfin, les prix de vente sont fixés librement par les industriels car les achats de ces produits ne sont pas remboursés par les autorités.