Telefonica (+ 1,51% à 19,51 euros) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice FTSE Eurotop 100 grâce à la communication de prévisions supérieures aux attentes pour le bénéfice par action et le dividende 2010. Ce dernier est particulièrement surveillé par les analystes car l'intérêt d'un investissement dans un opérateur télécoms repose fortement sur le rendement élevé habituellement offert. En revanche, dans son communiqué de presse, le groupe espagnol n'a pas évoqué le programme de rachat d'actions espéré par certains brokers.
Oddo indiquait hier que la contre offre de la filiale brésilienne de Telefonica sur son concurrent GVT, objet d'une OPA amicale de la part de Vivendi, réduisait un peu la probabilité d'un tel programme.
L'année prochaine, les actionnaires de Telefonica recevront un dividende en hausse de 21,7% à 1,40 euro par action, supérieur de 0,13 euro au consensus Thomson Reuters. Sur la base du cours de clôture de jeudi, le titre offre un rendement supérieur à 7%. Mais l'opérateur ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et prévoit d'augmenter son dividende au cours des années suivantes de sorte qu'il atteigne au minimum 1,75 euro en 2012. Les consensus s'élevait à 1,55 euro.
L'autre grande annonce du jour a été l'abaissement de la prévision de bénéfice par action 2010. Les analystes ont seulement été surpris par le fait qu'il n'a pas été aussi important que prévu. Telefonica vise désormais un bénéfice par action de 2,10 euros, à comparer avec 2,30 euros auparavant et un consensus de 1,83 euro.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
En France, selon l'Arcep, le régulateur des télécoms, le parc total des usagers de mobile a progressé de 5,2% au deuxième trimestre, correspondant à 678.600 nouveaux clients. La croissance de ce parc s'est accélérée puisqu'elle avait été inférieure à 5% durant les deux trimestres précédents. Le taux de pénétration s'est accru de 1,1 point par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 91,8%. Quant aux forfaits, la croissance a été limitée à 1,8% sur le second trimestre. Ce sont surtout les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) qui ont tiré partie de ce développement. Leur activité a augmenté de 3,7%, contre 1% pour les trois acteurs Orange, SFR et Bouygues. Avec 3 millions de clients, la part de marché des MVNO atteint désormais 5,3%. Sur notre territoire, la fidélité à son opérateur mobile est de mise. En effet, selon une étude menée par l'Arcep, 73% des abonnés mobile sont engagés depuis plus de vingt-quatre mois chez le même opérateur. Presque la moitié est même engagée depuis plus de cinq ans. Depuis juin 2008, la loi Chatel limite pourtant les frais de résiliation au quart des mensualités restantes. La différence est marquée par rapport à la Grande-Bretagne. Sur ce marché, où interviennent cinq grands opérateurs, 40% des personnes interrogées sont restées fidèles à leur premier opérateur. En France cette proportion est bien supérieure, à 67%.