Le chiffre d'affaires du 1er semestre de Neopost est en hausse de 1% par rapport au chiffre d'affaires du 1er semestre 2008. A taux de change constants, il recule de 1,8%, "ce qui s'explique par des conditions de marché qui sont restées difficiles en Amérique du Nord et qui ont continué à se dégrader en Europe", selon le groupe. Hors effets de change, le chiffre d'affaires baisse de 4,0% en France, 2,3% au Royaume-Uni, 4,9% en Allemagne, et 6% dans le reste du monde par rapport au 1er semestre 2008. En Amérique du Nord, hors effets de change, le chiffre d'affaires progresse de 2,8%.
Le résultat opérationnel courant du premier semestre 2009 s'est élevé à 116,4 millions d'euros contre 115 millions d'euros réalisés au premier semestre 2008. La marge opérationnelle courante augmente et passe de 25,4% du chiffre d'affaires au 1er semestre 2008 à 25,5% au 1er semestre 2009.
Le résultat net progresse de 0,6% par rapport au premier semestre 2008 à 74,8 millions d'euros. La marge nette est inchangée à 16,4% du chiffre d'affaires.
Comme il l'avait annoncé le 1er septembre, le groupe prévoit d'atteindre une croissance annuelle de son chiffre d'affaires de l'ordre de 1%.
Neopost confirme également que sa marge opérationnelle courante pour 2009 devrait atteindre au minimum 25,7% de son chiffre d'affaires.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Neopost fabrique des machines à affranchir, des balances postales, des systèmes d'ouverture et de mise sous plis du courrier et propose des services d'affranchissement. C'est le premier fournisseur européen et le deuxième fournisseur mondial d'équipement de salles de courrier et de solutions logistiques.
Basé en région parisienne, le groupe est présent directement sur ses principaux marchés : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Canada, Pays-Bas, Italie, Belgique, Irlande, Japon, Norvège et Espagne.
Neopost a racheté en 2002 son concurrent suisse Ascom Hasler. Cette acquisition majeure lui a permis de renforcer ses positions aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Les points forts de la valeur
- Le groupe a acquis en 2007 le britannique PFE International Limited, acteur mondial des systèmes de mise sous pli qui dispose d'un réseau de distributeurs dans 55 pays. Ce rachat devrait entraîner d' «importantes synergies commerciales ».
-Au vu de son secteur d'activité, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme, avec un endettement faible.
-La direction mène une politique de retour à l'actionnaire.
Les points faibles de la valeur
- Le marché a du mal à situer l'activité de Neopost, d'où une image quelque peu troublée qui lui est préjudiciable.
-La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est donc pénalisée par le ralentissement économique actuel outre-Atlantique ainsi que par les variations du dollar face à l'euro.
-Cette situation américaine délicate a conduit le groupe à lancer un profit warning en 2007, ce qui a ébranlé la confiance des investisseurs.
Comment suivre la valeur
- Neopost va bénéficier de la montée en régime de la nouvelle gamme IS qui renforce son positionnement sur le segment moyen de gamme pour les systèmes d'affranchissement.
- Dans une moindre mesure, la société profite aussi des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance. Les timbres français sont ainsi passés de 55 à 56 centimes en mars 2009.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
L'Insee a revu à la baisse ses prévisions de recul des investissements industriels pour 2009. Ils devraient subir une chute historique de 21%, les investissements dans l'industrie manufacturière enregistrant même une dégringolade de 23% cette année. En avril dernier, la baisse anticipée des investissements industriels était limitée à 18% et à 21% pour la seule industrie manufacturière. Cette dégradation des prévisions provient d'une diminution de la demande de la part des secteurs des biens d'équipements et des biens intermédiaires, touchés de plein fouet par la crise. En avril dernier, les industriels s'attendaient à une stagnation des investissements dans les biens d'équipement. Ils tablent désormais sur un recul de 9%.