Texas Instruments est stable à 25,14 dollars malgré le relèvement de ses prévisions pour le troisième trimestre. Ce relèvement, le septième en quelques semaines dans le secteur des semi-conducteurs dont celui d'Intel fin août, confirme, s'il en était encore besoin, le redressement de cette industrie. La firme texane a fait état d'une demande plus importante pour l'ensemble des segments de produits. Autre point positif, les marchés américains et européens afficheraient une croissance positive pour la première fois depuis plus d'un an.
Texas Instruments table désormais sur un bénéfice par action compris entre 37 et 41 cents contre de 29 cents à 39 cents auparavant. Le chiffre d'affaires est lui attendu entre 2,73 et 2,87 milliards de dollars, contre de 2,50 à 2,80 milliards de dollars précédemment. La prévision moyenne des analystes interrogés par Reuters s'établissait à 36 cents pour le bénéfice par action et à 2,68 milliards de dollars pour le chiffre d'affaires.
Le groupe technologique a particulièrement souligné le dynamisme des produits analogiques. Bank of America Merrill Lynch précise que les applications analogiques pour les ordinateurs portables, les disques durs, les consoles de jeux et le sans fil se sont particulièrement distinguées.
« Tous les fabricants de semi-conducteurs semblent rencontrer les mêmes tendances, signe d'une reprise globale », souligne Natixis.
Consécutivement à cette publication, plusieurs bureaux d'études ont relevé leur objectif de cours. C'est le cas de Goldman Sachs qui vise désormais 24 dollars, soit 3 dollars de mieux qu'auparavant ou encore Bank of America Merrill Lynch qui a porté le sien de 30 à 32 dollars. Le premier est neutre sur la valeur tandis que le second en recommande l'Achat.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
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Le recul du secteur mondial en 2009 sera bien plus marqué qu'en 2008, avec une chute des ventes de 24,1 % d'après GfK. Les prévisions de la Semiconductor industry association (SIA) sont similaires avec une baisse anticipée de 21,3 % cette année. Le Japon et l'Europe seront les plus affectés, avec un recul d'activité supérieur à 26%, du fait d'une demande en berne mais aussi de délocalisations de la production vers des pays à plus faibles coûts de main d'oeuvre. Les acteurs japonais doivent également affronter l'appréciation du yen face au dollar et à l'euro. Par contre, l'activité dans la zone Asie-Pacifique, notamment en Chine, résistera bien et se développera. La SIA prévoit que l'activité devrait rebondir l'année prochaine avec une croissance de 6,5%. Pour 2011, la progression devrait être similaire. Pour mieux affronter la détérioration de leur environnement, les acteurs choisissent de s'unir. Selon les analystes, cette tendance devrait perdurer. Le rapprochement entre les fabricants japonais NEC et Renesas souligne cette tendance, de même que l'offre d'achat du fabricant américain Broadcom sur Emulex, société spécialisée dans les produits de réseau et de stockage.
Equipementiers télécoms
Selon le cabinet d'études Gartner, les ventes de téléphones mobiles dans le monde ont chuté de 9,4% au premier trimestre. Le secteur est touché par une baisse de la demande suite à la crise économique. A cela s'ajoute un déstockage massif de la part des revendeurs, qui résulte des méventes de 2008. Côté fabricants, le niveau des stocks a chuté de 25 millions d'unités au premier trimestre. Gartner estime que ce mouvement devrait continuer sur la période d'avril à juin. Par contre les téléphones dits « intelligents » (ou « smart-phones ») s'en sortent bien. Leurs ventes ont bondi de 12,7% au premier trimestre. En France, la situation est similaire : sur les quatre premiers mois de 2009, les ventes de mobiles classiques ont reculé de 6%, mais celles des «smart-phones» se sont renchéries de 113%, selon l'institut GfK. Cette tendance a permis au marché global de se maintenir par rapport aux quatre premiers mois de 2008. Les mobiles à écran tactile représentent aujourd'hui le quart des ventes en France alors qu'ils sont arrivés très récemment sur le marché. Pour faire face à cet engouement, les fabricants misent sur ce créneau. Pionnier dans ce domaine, LG Electronics a introduit la fonction tactile sur des mobiles de milieu de gamme. Son compatriote Samsung s'apprête à lancer trois nouveaux modèles tactiles.
Electronique
Certains experts estiment que le marché de l'électronique mondial devrait particulièrement souffrir en 2009. Le chiffre d'affaires de cette industrie, qui s'élevait environ à 1140 milliards d'euros en 2008, devrait chuter de près de 7% cette année. Toutefois le secteur devrait se redresser dès 2010 (avec une hausse de 1,6%). Les perspectives sont bien meilleures pour le secteur de l'électronique grand public mondial. GfK anticipe une croissance de 4% de ce marché pour 2009. Cette progression serait réalisée grâce à la forte contribution des pays Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui représentent désormais le quart des ventes mondiales d'électronique grand public. En France, les plans sociaux se multiplient dans l'industrie électronique. Selon les données du ministère de l'emploi, les groupes d'équipements et de composants électriques ou électroniques ont supprimé 7100 postes en France en 2008, ramenant les effectifs de la filière à 382000 salariés. Entre 2001 et aujourd'hui, les suppressions se sont élevées à 76000 emplois, soit 17% de l'effectif total.