Texas Instruments progresse de 5,92% à 20,94 dollars grâce au relèvement de ses objectifs pour le deuxième trimestre et à ses commentaires positifs sur le marché des semi-conducteurs. Selon les analystes, il semble désormais acquis que le point bas des ventes ait été touché au premier trimestre dans ce secteur, véritable producteur de matière première pour de nombreuses industries. Outre une amélioration de la demande pour certains produits en provenance d'Asie, la firme texane a estimé que la réduction de ses stocks était pratiquement terminée.
Pour le deuxième trimestre, le fabricant américain de semi-conducteurs table désormais sur un bénéfice par action compris entre 14 et 22 cents contre de 1 à 15 cents auparavant et sur des ventes de 2,3 à 2,5 milliards de dollars, contre de 1,95 à 2,40 milliards de dollars précédemment. Les analystes visaient en moyenne un bénéfice par action de 10 cents et un chiffre d'affaires de 2,21 milliards de dollars.
« De toutes NOS principales lignes de produits, les puces analogiques sont de loin le plus important moteur de la croissance séquentielle ce trimestre, même si toutes nos principales lignes de produits sont en croissance », a déclaré Ron Slaymaker, vice président du groupe lors d'une conférence téléphonique avec les analystes. Ron Slaymaker a ajouté que la visibilité n'était pas formidable, mais qu'elle s'améliorait.
Dans le détail, Texas Instruments a observé une amélioration de la demande en provenance d'Asie pour ses produits destinés aux réseaux de téléphonie mobile de troisième génération, aux ordinateurs portables, aux télévisions à écran plat, mais également aux combinés portables.
L'autre bonne nouvelle de cette publication est la fin prochaine du déstockage chez Texas Instruments. En conséquence, la société s'attend à ce que le taux d'utilisation de ses capacités de production augmente ce trimestre par rapport à la faiblesse record enregistrée sur les trois premiers mois de l'année. Il s'agit d'une question d'importance car la rentabilité d'un fabricant de semi-conducteurs dépend notamment de sa capacité à utiliser au maximum ses usines, qui coûtent de plus en plus cher à installer.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
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Si les agences de notation considèrent que la visibilité est très réduite pour le secteur cette année, les experts anticipent un recul du marché mondial. L'institut Gartner a dégradé ses prévisions et estime désormais que les ventes mondiales de semi-conducteurs devraient chuter cette année de 24% (à 194,5 milliards de dollars) alors qu'il tablait auparavant sur un recul de 16%. Dans ce contexte très chahuté, certains analystes conseillent aux fabricants de puces de réduire leurs investissements industriels, sans toutefois amputer les dépenses en R&D, essentielles au secteur. La crise ne fait qu'amplifier la concurrence, déjà acharnée, sur les prix. Ainsi Intel, qui cherche à prendre le dessus sur Advanced Micro Devices (AMD), a annoncé des baisses de prix pouvant aller jusqu'à 48% pour certains de ses processeurs.
Equipementiers télécoms
Selon l'institut Gartner, la chute des ventes mondiales de téléphones mobiles (-4,6% au quatrième trimestre 2008) devrait se poursuivre en 2009, avec un recul de 4%. La demande ne devrait se stabiliser qu'en 2010. Certains sont encore plus pessimistes. Ainsi Nokia anticipe un recul de 10% cette année. Il a été rejoint par Sony Ericsson qui, confronté à un recul de son activité sur le début de l'année, a revu ses prévisions à la baisse. Certains analystes considèrent même que la contraction du marché pourrait atteindre 13%. Du côté des réseaux, la situation n'est pas plus réjouissante. Pour préserver leur rentabilité, les opérateurs réduisent leurs investissements dans les infrastructures. Ces décisions vont peser sur les performances d'acteurs comme Alcatel-Lucent. Le canadien Nortel vient, lui, de se déclarer en faillite. Quant au leader mondial des infrastructures mobiles, Ericsson, il va supprimer 5000 emplois pour faire face à une année très difficile.
Electronique
Selon le Simavelec (Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques), un manque d'innovation devrait entraîner une baisse des ventes de téléviseurs et autres produits numériques cette année. Le chiffre d'affaires total du marché de l'électronique grand public français devrait se réduire de 900 millions d'euros par rapport à 2008 pour atteindre 6,5 milliards d'euros. Sur le segment des téléviseurs, la baisse en valeur, liée à celle des prix, inquiète les professionnels. Après une légère progression l'an passé (à 4,3 milliards d'euros), le chiffre d'affaires devrait reculer de 11% à 3,83 milliards d'euros cette année. Les marchés en développement (comme la radio numérique, la télévision mobile personnelle ou les lecteurs Blu-Ray) concentrent les espoirs des acteurs. Selon les analystes, LG Electronics devrait continuer à gagner des parts de marché en 2009. Le groupe, qui vise la deuxième place sur le marché français, souhaite porter sa part de marché à 16% cette année.