Neopost a annoncé un chiffre d'affaires consolidé de 220,1 millions d'euros pour le troisième trimestre de l'exercice 2008 (clos le 31 octobre 2008), en hausse de 3,8% par rapport au troisième trimestre 2007. A taux de change constants, la progression du chiffre d'affaires s'établit à 7,5%. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 672,9 millions d'euros, en hausse de 5% à taux de change constants.
"Comme anticipé, nous enregistrons au 3ème trimestre une forte croissance en Amérique du Nord tandis qu'en Europe, notre chiffre d'affaires résiste bien dans un ENVIRONNEMENT économique pourtant dégradé", a déclaré Denis Thiery, Directeur Général de Neopost.
En France, le chiffre d'affaires du 3ème trimestre 2008 progresse de 4,1% par rapport au chiffre d'affaires du 3ème trimestre 2007. La croissance sur les neuf premiers mois de l'année 2008 s'élève à 7,2%. Aux Etats-Unis, les premiers effets de la décertification se sont déjà fait sentir au 3ème trimestre.
Concernant ses perspectives, Neopost indique qu'il devrait réaliser en 2008 une croissance de son chiffre d'affaires de 6% minimum, hors effets de change, et améliorer de 50 points de base sa marge opérationnelle courante par rapport au niveau de 25,2% en 2007 (tel que calculé en intégrant PFE sur 11 mois).
Pour atteindre ces objectifs, le groupe "table sur la poursuite de la décertification des machines à affranchir non digitales aux Etats-Unis et sur le maintien de bonnes performances en Europe". Pour 2009, Neopost indique qu'il devrait générer une "croissance profitable".
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Neopost fabrique des machines à affranchir, des balances postales, des systèmes d'ouverture et de mise sous plis du courrier et propose des services d'affranchissement. C'est le premier fournisseur européen et le deuxième fournisseur mondial d'équipement de salles de courrier et de solutions logistiques.
Basé en région parisienne, le groupe est présent directement sur ses principaux marchés : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Canada, Pays-Bas, Italie, Belgique, Irlande, Japon, Norvège et Espagne.
Neopost a racheté en 2002 son concurrent suisse Ascom Hasler. Cette acquisition majeure lui a permis de renforcer ses positions aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- Le groupe a acquis en 2007 le britannique PFE International Limited, acteur mondial des systèmes de mise sous pli qui dispose d'un réseau de distributeurs dans 55 pays. Ce rachat devrait entraîner d' «importantes synergies commerciales ».
-Au vu de son secteur d'activité, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme, avec un endettement faible.
-La direction mène une politique de retour à l'actionnaire.
Les points faibles de la valeur
- Le marché a du mal à situer l'activité de Neopost, d'où une image quelque peu troublée qui lui est préjudiciable.
-La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est donc pénalisée par le ralentissement économique actuel outre-Atlantique ainsi que par les variations du dollar face à l'euro.
-Cette situation américaine délicate a conduit le groupe à lancer un profit warning en 2007, ce qui a ébranlé la confiance des investisseurs.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- Fin 2008, Neopost va bénéficier d'un important programme de décertification, notamment en Amérique du Nord. En décembre, toutes les machines non numériques seront ainsi retirées du marché aux Etats-Unis.
- Dans une moindre mesure, la société profite aussi des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance. Les timbres français sont ainsi passés de 54 à 55 centimes en mars 2008.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Dans le secteur des biens d'équipement, les entreprises très dépendantes de la construction et très présentes aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest sont fragilisées par la crise actuelle. Néanmoins certaines s'en sortent très bien. Ainsi Schneider Electric, leader français de l'équipement électrique, a enregistré une activité en hausse de près de 11% au premier semestre, à périmètre et taux de change constants, tandis que son bénéfice net a progressé de 17%. Le groupe a même légèrement revu en hausse ses prévisions pour l'année. Néanmoins le Gimélec, groupement des entreprises françaises d'équipement électrique, estime que la conjoncture économique deviendra préoccupante pour les industries de l'équipement électrique et des automatismes dans les prochains mois. Un ensemble de facteurs négatifs pénalisent leurs performances : l'augmentation continue des prix des matières premières se conjugue à la morosité économique, au recul du nombre de permis de construire en France et au resserrement du crédit. En France, le ralentissement des nouvelles constructions de bâtiments modère la croissance des ventes d'appareillage et d'équipements de distribution basse tension et altère la visibilité de la profession sur l'évolution future de l'activité. Toutefois, l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments et les projets d'entretien consécutifs compensent en partie cette tendance. A l'international, l'incertitude est également de mise face au ralentissement de l'économie mondiale.