Une source proche du dossier citée par l'agence Reuters affirme que l'importance des cessions effectuées par Merrill Lynch dépendra des pertes de la banque d'affaires au titre de son deuxième trimestre.
Un récent article paru dans les colonnes du New York Post évoquait en effet une vente imminente des parts de Merrill Lynch dans BlackRock ou dans Bloomberg, ce dernier actif pouvant lui rapporter jusqu'à 5 milliards de dollars.
Les analystes tablent actuellement sur l'annonce par la troisième banque de Wall Street de dépréciations d'actifs pouvant aller jusqu'à 6 milliards de dollars. La banque pourrait alors devoir lever des capitaux frais à hauteur de 5 à 6 milliards de dollars ; un objectif qui pourrait être atteint en cédant les 20% détenus par Merrill dans Bloomberg, ou les 49,8% qu'elle possède dans BlackRock.
Merrill Lynch se refuse pour l'heure à tout commentaire.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
L'année 2008 sera marquée par une politique de rigueur des banques françaises. Le Crédit Agricole a prévu un plan de recentrage pour Calyon et va céder jusqu'à 5 milliards d'euros d'actifs d'ici dix-huit mois. Quant à Natixis, qui a vu ses profits chuter de 88% au premier trimestre, à 69 millions d'euros, elle a adopté un plan d'économies de 400 millions d'ici à 2009 (représentant une baisse de 10% des coûts fixes). Comme au Crédit Agricole, certaines activités de marché trop risquées seront réduites, voire arrêtées. D'après une étude du BCG (Boston Consulting Group), la crise actuelle justifie le modèle de banque universelle, diversifiée tant sur le plan géographique que sur celui des activités. Grâce à ce modèle, les banques françaises ont pu compenser les effets de la crise, qui a durement touché les activités de banque de financement et d'investissement. A contrario, la banque à l'anglo-saxonne, qui suppose des établissements spécialisés dans les activités de banque d'investissement ou de crédit aux particuliers, pourrait être remise en cause.