Exxon Mobil progresse de 0,15% à 81,19 dollars, soit la plus mauvaise performance du Dow Jones. La première compagnie pétrolière privée du monde a pourtant publié des résultats solides. Pour le troisième trimestre consécutif, la major présente un bénéfice net supérieur à 10 milliards de dollars. Mais cette performance ne surprend pas les investisseurs qui avaient anticipé un tel résultat. En revanche, le marché pourrait sanctionner le repli de la production alors que le concurrence s'intensifie pour mettre la main sur les réserves d'hydrocarbures dans le sillage de la hausse des cours du brut.
Exxon Mobil a vu son bénéfice net bondir de 41% au troisième trimestre, soutenu par la hausse des prix du pétrole et du gaz. La plus grande compagnie pétrolière privée a réalisé un bénéfice net de 10,33 milliards de dollars, ou 2,13 dollars par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 32% à 125,3 milliards. Les analystes de Wall Street attendaient en moyenne un BPA de 2,12 dollars et un chiffre d'affaires de 118,2 milliards.
Le contrat à terme sur le brut à New York s'est négocié en moyenne à 90 dollars le baril sur le trimestre, en hausse de 18% tandis que le cours du brent a bondi de 48%.
La production de pétrole a reculé de 7% à 2,25 millions de barils par jour. La production de pétrole et de gaz naturel du groupe a reculé de 4% sur le trimestre, à 4,28 millions de barils équivalent pétrole par jour.
"Leur mix de production de pétrole et de gaz penche un poil plus vers le côté gazier que ce que je pensais", remarque Phil Weiss, analyste pétrole chez Argus cité par Reuters. L'analyste qui voit dans ce poids croissant du gaz un risque potentiel pour la rentabilité.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Les perspectives d'avenir du secteur des hydrocarbures sont portées par les projets en eaux profondes. Le Britannique Tullow Oil, spécialiste de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers, Shell et Total ont découvert un gisement de pétrole très prometteur au large des côtes de Guyane. Ce gisement pourrait contenir quelque 700 millions de barils de brut, voire beaucoup plus. Ce type de découverte consolide la volonté des opérateurs de se développer dans les infrastructures sous-marines. Ainsi, Technip réalise sa plus grosse acquisition depuis dix ans en choisissant de reprendre, pour 1,1 MdUSD, l'Américain Global Industries. Le groupe français d'ingénierie compte renforcer ses capacités dans l'offshore profond. Sur les quatorze bâtiments détenus par Global Industries, deux sont extrêmement innovants et permettent l'exploration en grande profondeur, jusqu'à 3 000 mètres. Selon Technip, l'industrie «subsea» (infrastructures sous-marines) devrait enregistrer cette année un record de prises de commandes.