Air Liquide a réalisé au troisième trimestre 2011 un chiffre d'affaires en hausse de 4,9% en variation publiée et de 6,6% en comparable à 3,597 milliards d'euros. Les ventes Gaz & Services atteignent 3,223 milliards d'euros, en progression de 7,7% à données comparables. Cette croissance traduit la bonne tenue de l'activité, a commenté le numéro un mondial des gaz industriels. Sur neuf mois, le chiffre d'affaires total affiche une hausse de 7,7% en comparable (+9,5% pour Gaz et Services).
Le groupe a indiqué que les gains d'efficacité s'élevaient à 192 millions d'euros à fin septembre, en avance sur l'objectif annuel. Le taux d'endettement est maîtrisé et le groupe a diversifié ses sources de financement, a précisé Air Liquide.
« Face à une situation économique et financière perturbée, notamment en Europe avec la tension sur les dettes souveraines, le groupe s'appuie sur la solidité de son modèle économique et sur sa capacité d'adaptation pour poursuivre son développement dans la durée. Dans ce contexte, et dans un ENVIRONNEMENT normal, Air Liquide est confiant dans sa capacité à poursuivre en 2011 la croissance régulière de son résultat net », a déclaré le PDG, Benoît Potier.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux ;
- Ce marché est porteur : il devrait progresser de 7 à 8% en moyenne par an sur 2011-15, dont 13 à 14% dans les économies en développement ;
- La valeur est reconnue pour ses qualités défensives : contrats pluri-annuels ; marchés très diversifiés, dont beaucoup sont défensifs comme la Santé, la Pharmacie ; une situation financière saine et solide ; un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...) ;
- Pour les marchés les plus cycliques (Métallurgie, Chimie, Raffinage), les contrats de long-terme signés avec les clients de la Grande Industrie intègrent une part fixe qui assure à Air Liquide une marge minimale en cas de baisse des volumes ;
- Le groupe noue des partenariats de long terme avec ses clients industriels ;
- Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ;
- Air Liquide bénéficiera en 2011 et 2012 de 45 démarrages de nouvelles unités qui soutiendront la croissance de son chiffre d'affaires ;
- Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.
Les points faibles de la valeur
- L'activité est fortement capitalistique ;
- Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ;
- En Bourse, la valeur se paye historiquement cher et avec une prime par rapport à ses pairs. C'est le prix à payer pour ses qualités défensives et sa position de leadership.
Comment suivre la valeur
- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution du secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand) et à celui de l'Electronique ;
- Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ;
- La politique de croissance externe est à suivre : elle doit constituer le relais de la croissance interne dans un contexte économique morose ;
- L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
La chimie est la première industrie consommatrice de produits énergétiques en France, en constituant 41% des besoins totaux de l'industrie nationale. Le pétrole et le gaz représentent environ 70% du coût total des matières premières pour les entreprises chimiques françaises. L'industrie chimique en France est le deuxième producteur européen et le cinquième producteur mondial.