Xavier Niel, le fondateur d'Iliad a été retenu, à titre personnel, pour participer au second tour du processus de vente d'Orange en Suisse, affirme « Les Echos ». Il serait associé à Goldman Sachs. France Télécom retenu toutes les candidatures reçus. On trouve parmi ces candidats, les fonds d'investissement Apax, Providence, EQT, Bain Capital, Liberty Global... France Télécom attend autour de 2 milliards de francs suisses de cette vente.
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/Les points forts de la valeur/=
- France Télécom-Orange est le troisième opérateur mobile et le premier fournisseur d'accès Internet ADSL en Europe. Il est l'un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales, sous la marque Orange Business Services ;
- Les opérateurs télécoms bénéficient de relais de croissance avec le développement rapide dans les pays émergents et le succès des smartphones, qui sont de gros consommateurs d'Internet mobile ;
- Le redéploiement géographique dans les pays émergents permet de compenser l'atonie de la demande en Europe ;
- L'action offre un rendement élevé (plus de 10%), en tête du CAC 40, grâce à un dividende élevé et récurrent. Le groupe a d'ailleurs pris des engagements forts vis-à-vis de ses actionnaires avec la confirmation du versement d'un dividende stable de 1,4 euro par action en 2010, 2011 et 2012.
Les points faibles de la valeur
- France Télécom évolue dans un cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices du secteur ;
- France Télécom est probablement l'opérateur historique européen le plus « challengé » sur son marché domestique ;
- Avec l'arrivée début 2012 du quatrième opérateur télécom mobile Free, le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de la déflation tarifaire ;
- Les licences 4G vont représenter pour les opérateurs des sorties de trésorerie significatives pour les financer ;
- France Télécom est en difficulté dans sa branche de services aux entreprises. Dans un contexte économique incertain, les sociétés limitent leurs dépenses informatiques et de télécommunication ;
- La chaîne Orange Sports est un échec. L'opérateur se donne jusqu'en 2012 pour trouver un acquéreur pour cette entité déficitaire. Faute de quoi, il la fermera ;
- Le groupe traverse une grave crise sociale marquée par plusieurs suicides. Ce contexte social non encore apaisé limite la marge de manoeuvre du groupe, tant sur le plan financier que sur celui de la communication.
Comment suivre la valeur
- France Télécom est considérée comme une valeur défensive et de rendement ;
- L'Etat français détient directement et indirectement 27% du capital de l'opérateur. Face à la nécessité de réduire les déficits publics, cette participation pourrait évoluer ;
- Le titre est très sensible aux offensives commerciales de ses concurrents ;
- Le plan « Conquêtes 2015 » a pour objectifs de compter 300 millions de clients d'ici à 2015, de doubler le chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans, et de recruter 10.000 salariés en France sur 2010-2012 ;
- L'un des enjeux de France Telecom est de fidéliser les clients ;
- Les analystes attendent une rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements en Europe et des montées au capital de certains actifs, notamment dans les pays émergents.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO), tels que La Poste Mobile, NRJ Mobile ou Virgin Mobile, intéressent aujourd'hui les grands opérateurs de réseau. Les MVNO ne disposent pas de leur propre réseau et louent celui des opérateurs historiques, Orange, SFR ou Bouygues Telecom. SFR vient d'accueillir La Poste Mobile sur son réseau et est parvenu à attirer Virgin Mobile, qui était auparavant chez Orange. Les MVNO vont également intéresser Free, qui a dans sa licence une obligation d'accueil envers eux. Cette attention s'explique par le poids croissant des opérateurs virtuels en France. D'après l'Observatoire trimestriel de l'autorité de régulation des télécoms (Arcep), ils comptaient 6 millions de clients fin juin, soit une hausse de 14,2% par rapport au trimestre précédent. Même si leur part de marché demeure encore faible (à 9,4%), les 190 000 nouveaux clients engrangés par ces opérateurs au premier semestre ont permis à nouveau de compenser la diminution de ceux des opérateurs historiques. Au final, tous les opérateurs comptaient 65,9 millions de clients de téléphonie mobile selon l'Observatoire.