Mal orientée en début de séance, en raison de la publication de résultats semestriels légèrement décevants, l'action Tesco grappille désormais 0,49% à 381,95 pence. Le numéro trois mondial de la distribution derrière Wal-Mart et Carrefour a été pénalisé par le climat économique difficile sur son marché domestique - la Grande-Bretagne -, qui a en particulier pesé sur le non alimentaire. En revanche, Tesco s'est félicité de sa forte croissance en Europe et Asie et a jugé « encourageante » sa performance aux Etats-Unis.
Au premier semestre, clos fin août, son bénéfice imposable a progressé de 12,1% à 1,88 milliard de livres pour un résultat opérationnel en hausse de 3,7% à 1,77 milliard de livres. Les analystes interrogés par Reuters sont déçus car ils attendaient en moyenne un résultat opérationnel de 1,83 milliard de livres. Sur la période, le chiffre d'affaires a augmenté de 7,8% à 31,8 milliards de livres. Il a progressé de 7,3%, hors essence.
Le conseil d'administration de Tesco a approuvé le versement d'un dividende de 4,63 pence par action, en hausse de 5,9%.
Concernant ses perspectives, le distributeur britannique a déclaré : « Le contexte économique de NOS marchés n'est pas uniforme, avec dans l'ensemble des conditions difficiles dans les pays développés, en particulier au Royaume-Uni et en Irlande, qui contrastent avec une croissance qui reste forte dans les économies émergentes ».
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution généraliste
Le «drive» confirme son fort potentiel de croissance. Cette formule, qui consiste à venir retirer ses commandes passées sur Internet, soit dans un magasin, soit dans un dépôt isolé, est apparue avec Chronodrive, filiale du groupe Auchan. Cette activité a sensiblement soutenu les résultats de Leclerc et Auchan sur le premier semestre, et moins fortement ceux des hypermarchés Géant. Selon AC Nielsen, les «drives» représentent désormais 1% du marché des produits de grande consommation et des produits frais. Le «drive» a déjà dépassé la vente sur Internet de produits de grande consommation, qui a pourtant fait son apparition avant en France. Le nombre de points de «drive» est passé de 94 à 161 en un an. Leclerc et Auchan sont les plus actifs, car à eux deux, ils en exploitent 147, selon AC Nielsen. 475 magasins traditionnels proposent également ce service. Ces chiffres devraient significativement s'accroître à l'avenir, car les ambitions des acteurs dans ce domaine sont très fortes. Leclerc prévoit d'en ouvrir sur toute la France pour atteindre 400 unités. Casino souhaite équiper chacun de ses 111 hypermarchés.