Après une ouverture en baisse, le titre UBS affiche une légère hausse aujourd'hui, avec une progression de 0,99% à 10,22 francs suisses. Les investisseurs digèrent l'annonce du départ du directeur général de la banque suisse, Oswald Grbel, emporté par le scandale de transactions non autorisées d'un courtier de la City. Le dirigeant a estimé qu'il était « de son devoir d'assumer la responsabilité » pour cette affaire. Il sera remplacé par Sergio Ermotti, un Suisse de 51 ans venu de la banque italienne UniCredit qui assurera l'intérim.
Ce dernier a estimé que l'affaire qui a provoqué le départ de son prédécesseur a mis au jour une exposition au risque « totalement inacceptable ». Il a déclaré que sa priorité serait d'examiner les procédures de contrôle de la banque et de mener une enquête interne sur les pertes subies.
Kaspar Villiger, le président du groupe, a exprimé sa « vive gratitude » envers Oswald Grbel, estimant que sa décision de démissionner « témoigne de la fermeté de ses principes et de son intégrité ».
Il a estimé que Sergio Ermotti serait un bon candidat pour remplacer Oswald Grbel de façon définitive.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.