Le secteur bancaire est en déroute aujourd'hui sur les marchés européens, et Deutsche Bank ne fait pas exception à la règle. Le titre recule ainsi de 6% à 8,62 euros. Selon les informations du Financial Times, l'établissement allemand ferait actuellement l'objet d'une enquête de la SFO (Serious Fraud Office), l'autorité britannique de lutte contre la fraude. Cette autorité examine certaines transactions réalisées par une demi-douzaine de banques, parmi lesquelles figurent Deutsche Bank et Goldman Sachs, écrit le journal.
La SFO cherche à déterminer si ces établissements ont donné une image fausse de certains produits financiers et contreparties à certains de leurs clients, croit savoir le Financial Times. L'autorité britannique a passé les deux dernières années à étudier certaines ventes d'obligations adossées à des crédits immobiliers et leur possible rôle dans la crise financière de 2008.
L'annonce de cette enquête survient alors que des banques asiatiques, européennes et américaines sont visées depuis la semaine dernière par un procès émanant de l'agence fédérale américaine de supervision des prêts hypothécaires (FHFA). 17 établissements, parmi lesquels Nomura, Barclays et Bank of America, sont visés par des accusations concernant des obligations liées aux subprimes.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.