Saft bondit de 5,41% à 23 euros, signant la plus forte hausse du SBF 120. Les investisseurs saluent les termes de l'accord à l'amiable signé entre le spécialiste français des batteries et son ancien partenaire, l'équipementier automobile américain Johnson Controls concernant leur co-entreprise dans l'automobile. Le 19 mai, jour de l'annonce de l'action en justice lancée par Johnson Controls contre Saft, l'action du français avait chuté de 13,3%. A l'époque Saft estimait à 45 millions d'euros la valeur nette d'actif de la joint-venture, soit bien moins que les 145 millions de dollars obtenus.
"La résolution du litige et le 'cash-in' (la rentrée de cash) sont une bonne nouvelle, car nous avions appliqué une valeur de zéro à (la co-entreprise), faute de visibilité", commente ce matin CM-CIC.
De son côté, Gilbert Dupont a relevé son objectif de cours sur Saft de 22,5 à 25,7 euros tout en réitérant sa recommandation Accumuler.
Dans un communiqué, Johnson Controls et Saft ont annoncé vendredi soir avoir trouvé un accord pour mettre fin à leur coentreprise JC-S dédiée au marché des batteries Li-ion pour l'automobile. Aux termes de cet accord, Johnson Controls va faire l'acquisition des parts de Saft (49%) dans JC-S pour 145 millions de dollars (102 millions d'euros environ).
Tous les actifs de la joint-venture seront conservés par Johnson Controls sauf le site de Nersac en France qui sera transféré à Saft à partir de fin 2012.
L'accord prévoit le paiement d'une redevance forfaitaire par Johnson Controls à Saft en contrepartie d'une licence étendue pour l'utilisation par Johnson Controls de certaines technologies Li-ion de Saft sur tous les marchés. L'opération pourrait être conclue avant le 30 septembre.
Johnson Controls et Saft avaient lancé cette co-entreprise en 2006. L'américain accédait à la technologie du groupe français tandis que ce dernier, spécialisé dans l'aérien et la défense, bénéficiait de l'expérience de son partenaire dans le secteur automobile. Mais les relations entre les partenaires se sont dégradées, Johnson Controls réclamant à Saft de pouvoir élargir l'utilisation de sa technologie à d'autres secteurs.