Iliad (maison mère de Free) a réalisé au premier semestre un résultat net hors éléments exceptionnels en hausse de 8% à 145,6 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s'élève à 259,8 millions, en progression de 10%. L'Ebitda progresse de 6,3% à 416,4 millions. Le ratio Ebitda sur le chiffre d'affaires gagne 1,4 point en s'établissant à 40% au 30 juin. Cette amélioration s'explique par l'amélioration de la marge brute grâce à l'augmentation du taux de dégroupage, au dynamisme commercial de la marque Free, et à l'ouverture de plus de 250 nouveaux NRA au cours du premier semestre.
Le groupe a d'ores et déjà atteint l'objectif initialement fixé en affichant 90,8% de taux de dégroupage au 30 juin 2011,
Iliad a également précisé que l'amélioration de son ratio Ebitda / chiffre d'affaires s'expliquait par "une gestion active de la base des coûts fixes".
Le chiffre d'affaires semestriel du groupe a connu une croissance de 2,6% entre 2010 et 2011 pour atteindre 1,0416 milliard d'euros au 30 juin 2011, malgré le changement de régime de TVA.
Enfin, le fournisseur d'accès à internet a fait état au titre du premier semestre de 231.000 nouveaux abonnés sous sa marque Free (hors Alice), soit une part de marché de 36%.
Fort de ses résultats, le groupe réaffirme ses objectifs à court et moyen terme, dont un Free Cash Flow adsl cumulé de plus de 1,1 milliard d'euros entre 2010 et 2012 et un doublement du chiffre d'affaires à HORIZON 2015.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Inconnu en 1999, Iliad s'est rapidement imposé avec sa marque Free comme une référence sur le marché de l'internet avec une offre « triple play » (téléphonie fixe, internet, télévision) « low cost » qui a poussé les autres acteurs à s'adapter ;
- Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle Internet ;
- La marque Free, moteur de la croissance organique du groupe sur son coeur de métier de l'ADSL, est toujours aussi dynamique ;
- Iliad est une société très innovante ;
- Iliad va lancer début 2012 son offre mobile. Iliad souhaite casser les prix et proposer une offre simple. La société pourrait reproduire dans la téléphonie mobile son succès dans l'Internet ;
- C'est l'un des opérateurs télécoms les moins endettés d'Europe, et ce malgré l'acquisition de la licence de téléphonie mobile.
Les points faibles de la valeur
- L'ENVIRONNEMENT concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité ;
- La concurrence s'est intensifiée dans le « triple play » depuis les récentes baisses de tarifs de France Telecom et le succès non démenti des offres « quadruple play » (téléphonie fixe et mobile, Internet, télévision) ;
- L'arrivée de la nouvelle Freebox Revolution avive encore plus la concurrence ;
- Répliquer le succès d'Internet dans la téléphonie mobile sera plus difficile et peut-être moins spectaculaire que prévu : le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de sa déflation tarifaire ;
Comment suivre la valeur
- La valorisation d'Iliad dépend fortement de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. Mais l'engouement des Français pour le haut débit ne se dément pas ;
- L'expansion dans la téléphonie mobile est risquée mais également très prometteuse ;
- Le titre présente un intérêt spéculatif : Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France ;
- A suivre la capacité de la nouvelle Freebox à relancer le recrutement des abonnés ADSL.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Internet - FAI et sites internet
La dernière étude de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), souligne que l'attrait des achats sur Internet pour les Français ne se dément pas. Au premier semestre, avec 26 millions de cyberacheteurs, ce canal de distribution a réalisé un chiffre d'affaires de 14,5 milliards d'euros, en hausse de 29% par rapport aux six premiers mois de 2009. Cela constitue une progression très largement supérieure à la croissance de 2% enregistrée par le commerce de détail entre janvier et juin. Les ventes sur Internet sont bien parties pour dépasser les 32 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année. Cette évolution positive s'explique par une série de facteurs. Premièrement une confiance accrue pour ce mode de distribution. Le taux de confiance mesuré par Médiamétrie a progressé de 3 points au premier semestre, à 65% des internautes.