L'euro est reparti à la baisse face au dollar vendredi, alors que le marché digérait les remarques du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui semblait écarter l'hypothèse d'une nouvelle vague de mesures de soutien à l'économie américaine.
Vers 14H20 GMT (16H20 à Paris), l'euro valait 1,4366 dollar, alors qu'il évoluait juste sous 1,4450 dollar, et en hausse par rapport son niveau de jeudi à 21H00 GMT (1,4378 dollar), avant la diffusion d'un discours de M. Bernanke lors d'une conférence annuelle de la Fed à Jackson Hole (Wyoming, ouest des Etats-Unis).
Le président de la banque centrale américaine a estimé que "les bases de la croissance" étaient toujours là aux Etats-Unis, malgré la persistance de "risques" pesant sur l'économie, et a dit penser que la progression du produit intérieur brut (PIB) "devrait s'améliorer" au second semestre.
M. Bernanke semblait ainsi balayer les spéculations qui ont agité les marchés cette semaine, à savoir qu'il pourrait signaler dans son discours la prochaine mise en place par la Fed de nouvelles mesures de soutien à la première économie mondiale, dont la reprise montre des signes de faiblesses ces derniers mois.
De telles mesures rendent le billet vert moins attractif pour les investisseurs car elles risquent de se traduire par des injections de liquidités dans l'économie américaine ayant pour effet de diluer la valeur du dollar.
Le dollar effaçait également une partie de ses pertes de la séance par rapport au franc suisse et au yen.
Après être initialement reparti en nette baisse, le cours de l'or, valeur refuge par excellence, évoluait autour de 1.780 dollars l'once sur le marché au comptant, soit relativement stable par rapport à son prix au fixing à Londres vendredi matin (1.787 dollars).
Les craintes accrues d'un retour en récession des économies des Etats-Unis et de la zone euro avaient porté mardi le prix du métal à plus de 1.900 dollars l'once pour la première fois de son histoire. L'once d'or avait par la suite perdu 10% de sa valeur en deux jours, de nombreux investisseurs cherchant à engranger quelques bénéfices.