UBS (+ 2,66% à 10,81 français suisses) figure, avec les autres valeurs financières suisses, dans le haut du classement des plus fortes hausses de l'indice SMI. La banque a indiqué aujourd'hui qu'elle comptait réduire ses coûts annuels de 2 milliards d'euros, d'ici la fin 2013. Ce qui se traduira en particulier par la suppression de 3500 postes. La banque suisse avait prévenu fin juillet qu'elle comptait réduire ses coûts de 1,5 milliard à 2 milliards après avoir dévoilé des résultats décevants au deuxième trimestre et abandonné ses objectifs 2014.
Selon UBS, les nouvelles exigences en matière de capital et sur le plan réglementaire, mais aussi la détérioration des perspectives économiques, limitent le potentiel de croissance du secteur financier.
Ce programme de réduction des coûts conduira la banque à enregistrer 550 millions de francs suisses de charges de restructuration, dont environ 450 millions seront comptabilisés au second semestre de 2011.
Près de la moitié (45%) des réductions de postes auront lieu dans la banque de financement et d'investissement. Mais son activité de gestion de fortune en Europe ne sera non plus épargnée, elle concentrera 35% de la réduction d'effectifs.
Outre des réductions de postes, ces économies seront également le fruit de la rationalisation de son patrimoine immobilier.
RBS précise que le plan annoncé aujourd'hui représente une baisse de 5,3% des effectifs et de 8,6% des dépenses du groupe bancaire.
Les analystes attendent désormais les nouvelles orientations stratégiques du groupe. Elles devraient être présentées le 17 novembre lors de la journée investisseurs.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.