Le titre de l'équipementier ferroviaire Delachaux progresse de 2,5% à 78,65 euros après la publication d'un chiffre d'affaires semestriel solide et la révision à la hausse de sa prévision annuelle. Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe, prochainement cible d'une OPA du fonds d'investissement CVC, a grimpé de 15,5% à 413,5 millions d'euros. L'activité est globalement en ligne avec l'estimation de Gilbert Dupont.
Delachaux a revu en hausse sa prévision de chiffre d'affaires 2011. Il anticipe un chiffre d'affaires légèrement supérieur à 800 millions, contre 785 millions en 2010, avec un résultat qui devrait être en progression par rapport à 2010.
Gilbert Dupont a laissé inchangé son estimation de chiffre d'affaires 2011 à 806,5 millions. La prévision de la société lui semble assez prudente dans l'ensemble des divisions.
Par ailleurs, le broker a contacté la semaine dernière le DG de la société à propos de l'OPA qui devrait être prochainement lancée par CVC. Le prix d'entrée du fonds a été fixé définitivement à 83 euros (dont un euro de dividende). L'offre se fera donc au même prix, soit 82 euros.
Selon l'analyste, la baisse récente du titre provient probablement d'une réallocation des fonds vers d'autres titres actuellement massacrés.
Dans le cadre de l'OPA, il conseille d'apporter les titres à l'offre en raison de la faible probabilité d'avoir une contre-offre, de la forte hausse du titre et des perspectives d'évolution, qui sont, selon lui, déjà intégrées dans la valorisation du groupe.
In fine, Gilbert Dupont maintient sa recommandation Accumuler et son objectif de cours de 80 euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - Matériaux
Moody's a modifié les perspectives du secteur des matériaux de construction en Europe, en les portant de «négatives» à «stables». Cela souligne que les conditions de crédit du secteur ne devraient ni s'améliorer ni se détériorer dans les douze à dix-huit mois qui viennent. La demande semble s'être stabilisée à un faible niveau au quatrième trimestre 2010 et la reprise de la construction résidentielle devrait autoriser une hausse graduelle des volumes en 2011. Néanmoins, un biais négatif est toujours associé à cette perspective stable car des zones de fragilité demeurent au sein de certains pays de la zone euro, comme l'Espagne, l'Irlande et la Grèce. La reprise économique y est lente et la dette toujours élevée. L'agence considère donc que la demande restera sous pression dans ces zones de marché. Sur le segment du ciment, après un recul de 3% de la consommation française en volume en 2010, le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) prévoit une reprise molle cette année : elle ne devrait pas dépasser les 2%.