Pied de nez au marasme boursier actuel, l'action Axel Springer s'envole de 11,69% à 32,33 euros après la publication de résultats semestriels solides. Au premier semestre, le groupe de presse européen a généré un résultat net de 151,2 millions d'euros, en repli de 11,2%. En revanche, son Ebitda a progressé de 10,5% à 288,7 millions d'euros. Le groupe a attribué cette croissance à son internationalisation croissante, ainsi qu'à la numérisation systématique de son activité.
Axel Springer possède notamment en France, aufeminin.com et SeLoger.com.
Le chiffre d'affaires a augmenté de 11,8% à 1,53 milliard d'euros. Il est en hausse de 4,2% hors effet périmètre. La croissance organique a atteint 3,8%. Le chiffre d'affaires publicitaire a progressé de 18,6% à 762,3 millions d'euros.
Cette année, le groupe de presse anticipe une croissance à un chiffre de ses ventes, en l'absence de nouvelles acquisitions. Sur la même base, Axel Springer vise une progression de son Ebitda comprise entre 10% et 15%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.