Le titre STMicroelectronics a enregistré jeudi la plus forte baisse des valeurs du CAC 40 avec un recul de 5,47% à 6,451 euros. Une fois encore, la valeur a été pénalisée par ST-Ericsson, sa joint-venture avec le suédois Ericsson. Dans un communiqué, la coentreprise avertit que le retour à la rentabilité devrait être plus long que prévu, ce qui repousse cette échéance à l'exercice 2013.
« Bien que la société reste fermement concentrée sur l'amélioration des performances financières, le chemin du retour à la rentabilité devrait prendre plus longtemps que prévu : d'après la visibilité actuelle le point mort devrait survenir plus tard que le précédent objectif qui se situait au deuxième trimestre 2012 », écrit ST-Ericsson.
Le fabricant de puces pour téléphones portables a par ailleurs annoncé un plan de réductions de coûts. Il vise 120 millions de dollars d'économies annuelles d'ici à la fin 2012 grâce à ce nouveau plan. « Ces actions, nécessaires pour renforcer la position financière de la société, ne compromettront pas l'exécution de NOS nouveaux produits ni les livraisons auprès de nos clients », a déclaré Gilles Delfassy, le patron de ST-Ericsson.
Ce plan de réductions de coûts pourrait affecter jusqu'à 500 employés dans le monde, précise l'entreprise. Les coûts de restructuration sont estimés à 55 millions de dollars, dont la majorité devrait être enregistrée pendant le deuxième semestre 2011.
A l'occasion de la publication des résultats trimestriels de STMicroelectronics le mois dernier, les analystes avaient sanctionné la valeur en raison des perspectives décevantes de ST-Ericsson. Cheuvreux avait ainsi sorti le français de sa liste de valeurs préférées en raison des incertitudes entourant cette dernière.