Stentys progresse de 3,17% à 23,75 euros, soutenu par le lancement de la commercialisation de ses "stents", utilisés en cardiologie pour maintenir les artères ouvertes, en France et en Italie. Initialement disponibles en Allemagne et aux Pays-Bas, les produits du fabricant de matériel médical sont à le vente depuis mars sur quatre autres marchés européens : Scandinavie, Espagne, Suisse et Pologne et désormais France et Italie. Le marché du stents est estimé à 8 milliards de dollars. Celui des stents pour les infarctus du myocarde aigu (la cible de Stentys) pèse 2,3 milliards.
Les stents de Stentys ont la particularité d'être auto-expansifs. Ils s'adaptent aux changements de diamètre des artères. Ces petits ressorts en métal sont placés dans les artères afin d'éviter qu'elles ne se bouchent. Ils limitent aux cas extrêmes le recours au pontage coronarien.
Stentys vend ses stents en Europe entre 750 et 1 100 euros en moyenne, soit au moins 30% au-dessus du prix du marché dans chaque pays, a annoncé son directeur général lors du forum Reuters des biotechnologies.
Evoquant l'avenir du groupe cofondé avec le chirurgien Jacques Seguin, Gonzague Issennman a indiqué qu'une cession à l'un des grands du secteur, comme les américains Johnson & Johnson, Boston Scientific, Medtronic ou Abbott, était une "voie stratégique possible".
Par ailleurs, le dirigeant s'est dit "à l'aise" avec les prévisions de résultats et de ventes des analystes. Société Générale prévoit un chiffre d'affaires 2011 de 1,2 million d'euros et une perte opérationnelle de 11,7 millions. Le broker vise un résultat opérationnel positif en 2014.
Stentys a publié un chiffre d'affaires en croissance de 72,3% à 250 000 euros au premier trimestre 2011 par rapport au quatrième trimestre 2011.
La start-up est entrée en Bourse le 22 octobre 2010 au cours de 12 euros. L'action affiche un bond de 154% depuis le début de l'année.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
De nombreuses opérations de croissance externe ont déjà eu lieu. Merck & Co. est devenu le numéro deux mondial en rachetant Schering-Plough pour 41 milliards de dollars. Roche a finalement réussi à acquérir Genentech, la deuxième société américaine de biotechnologies, pour 47 milliards. Abbott a repris le pôle médicaments du belge Solvay pour 5,2 milliards d'euros. La phase de consolidation se poursuit. Sanofi-Aventis cherche à acquérir la biotech américaine Genzyme pour 18,5 milliards de dollars. Le leader mondial du secteur, son concurrent américain, Pfizer est également très actif dans le domaine des acquisitions. Moins d'un an après avoir repris son compatriote Wyeth pour 68 milliards de dollars, il est de nouveau prêt à investir plusieurs milliards de dollars pour se renforcer dans les pays émergents et dans plusieurs domaines d'activité : les médicaments génériques, les traitements contre la douleur, le cancer, la maladie d'Alzheimer, les anti-inflammatoires et les neurosciences.