Le fournisseur français de solutions de traitement du courrier Neopost a réalisé au premier trimestre 2011 (clos le 30 avril 2011) un chiffre d'affaires consolidé de 234,2 millions d'euros, en hausse de 3,2%. A taux de change constants, la hausse du chiffre d'affaires s'établit à 3,8%. Les ventes d'équipements sont en forte hausse de 7,2% à taux de change constants en raison du succès de la gamme IS de systèmes d'affranchissement dans un contexte favorable d' « écho-décertification » en Amérique du Nord.
Les revenus récurrents affichent une croissance à taux de change constants de 2,4% pour représenter 69,9% du chiffre d'affaires total.
L'évolution de la marge opérationnelle courante du premier trimestre est en ligne avec les attentes du groupe pour l'ensemble de l'exercice 2011, a déclaré Neopost dans un communiqué. Sa situation financière est saine, a précisé le groupe. En effet, l'endettement reste entièrement dédié au financement des équipements placés en leasing ou en location chez les clients.
Concernant les perspectives, "l'année 2011 se déroule comme anticipé. Dans ces conditions, le groupe maintient inchangé l'objectif de croissance de son chiffre d'affaires entre 2 et 4% hors effets de change".
Neopost confirme également attendre une marge opérationnelle courante en 2011 entre 25,5% et 26% de son chiffre d'affaires.
« L'Amérique du Nord va continuer à tirer la croissance du groupe tandis que la situation en Europe devrait s'améliorer. De plus, la bonne dynamique des ventes d'équipements va se poursuivre. Nous sommes donc confiants pour les trimestres à venir », a commenté le PDG Denis Thiery.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro deux mondial des machines de traitement du courrier et numéro un européen, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme, avec un endettement faible ;
- 70% du chiffre d'affaires provient de revenus récurrents, tirés de ses activités de service à forte valeur ajoutée. C'est l'une des forces du business model de Neopost, notamment en période de crise conjoncturelle ;
- Le plan d'optimisation des coûts mis en oeuvre mi-2008 porte ses fruits. La marge opérationnelle du groupe est de quelque 25% ;
- Neopost bénéficiera de la libéralisation du marché postal européen au 1er janvier 2011 pour retrouver une croissance de ses résultats proche de 10% ;
- Neopost bénéficie d'une offre qui lui permet d'être bien placé pour les échos de décertification qui s'annoncent en 2011 et 2012. L'écho signifie que cinq ans après le pic de ventes de 2005/2007, un nouveau pic se profile pour renouveler les machines ou les contrats de leasing ;
- Le groupe est offensif commercialement avec le lancement de nouvelles gammes de produits haut de gamme, mais aussi en renforçant sa présence sur le bas de gamme, ce qui lui permet d'occuper tous les segments. Il prend des parts de marché au numéro un Pitney Bowes ;
- Depuis 2005, Neopost s'attache à reverser 100% de l'augmentation de sa situation nette à travers le rachat d'actions et le versement d'un dividende. La valeur offre un rendement d'environ 6%.
Les points faibles de la valeur
- En période de difficultés conjoncturelles, le volume du courrier diminue en raison des restrictions des budgets de communication des entreprises. Avec, à la clé, des reports d'achats d'équipements postaux ;
- La baisse des volumes de courrier, attendue par les postes françaises et américaines sur 2010, devrait ainsi peser sur la croissance organique ;
- La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est pénalisée par la baisse du dollar face à l'euro et dépendante du rythme de la reprise outre-Atlantique ;
- L'avertissement inédit sur résultats lancé en 2007 a sérieusement entamé la confiance des investisseurs.
Comment suivre la valeur
- Les perspectives de croissance attachées à la libéralisation du marché postal en Europe pourraient permettre à Neopost de retrouver à moyen terme son statut de valeur de croissance ;
- La valeur est sensible à l'évolution du dollar ;
- L'exercice du groupe est décalé et clos le 31 janvier ;
- Dans une moindre mesure, la société profite des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance ;
- Le groupe souhaite poursuivre sa politique de croissance externe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues.