Lors de l'assemblée générale des actionnaires d'EDF, le PDG Henri Proglio a dévoilé les orientations stratégiques du groupe à l'HORIZON 2020. EDF affiche ainsi l'ambition de devenir le premier électricien mondial, avec 200 GW de capacités installées, et un mix énergétique diversifié, composé pour 50% de nucléaire, 25% de thermique et 25% d'hydraulique et autres énergies renouvelables.
Cela fera d'EDF le leader européen du secteur des énergies renouvelables et un acteur majeur des énergies bas carbone dans le monde, avec un parc à 75% sans production de CO2. Le groupe s'ouvrira davantage sur l'international, avec une capacité de production hors France augmentée de 50%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- EDF est le leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie avec de fortes positions, au Royaume-Uni et en Italie ;
- Le groupe présente un beau potentiel de développement car les besoins énergétiques futurs sont énormes : d'ici une dizaine d'année, 1 milliard de personnes devraient accéder à l'électricité dans le monde ;
- En mettant la main sur British Energy, EDF devient le principal acteur de la relance du nucléaire en Grande-Bretagne. Cela répond à sa volonté de devenir le premier acteur mondial dans ce domaine ;
- EDF est considéré, grâce à ses filiales Edison et EDF Energy, comme un véhicule pour jouer la convergence du marché européen de l'électricité ;
- EDF a mis fin à l'automne 2010 au conflit qui l'opposait à son partenaire américain Constellation Energy, alors que les marchés redoutaient une longue bataille procédurale. EDF va donc pouvoir poursuivre son développement aux Etats-Unis ;
- Même si depuis 2007 le marché français est ouvert à la concurrence, le leadership d'EDF n'est, pour le moment, pas menacé du fait de prix de revient très compétitifs grâce à ses réacteurs nucléaires ;
- La cession, surprise, de sa participation de 45,01% dans le quatrième groupe énergétique allemand, EnBW, au Land de Bade-Wurtemberg, permet à EDF d'alléger son endettement de 7 milliards d'euros.
=/Les points faibles de la valeur/=
- L'intervention de l'Etat, qui détient près de 85% du capital, brouille la visibilité. La décision, début avril, des pouvoirs publics de limiter la hausse des tarifs de l'électricité à 2,9 % d'ici au 30 juin 2012, alors que la direction du groupe et les analystes financiers avaient établi leurs prévisions de résultats sur des hausses annuelles de 4 % à 5 % par an pendant plusieurs années, en est une parfaite illustration ;
- Cette annonce a précipité début avril la valeur au seuil de ses plus bas historiques. La valeur est loin de son cours d'introduction de 32