Atari a enregistré mercredi l'une des plus fortes hausses du marché srd après la publication de résultats semestriels supérieurs à ses objectifs. Sur la seconde partie de l'exercice fiscal 2010/2011, l'éditeur de jeux vidéo a réalisé un résultat opérationnel courant (pré ifrs 5) de 4,4 millions d'euros, à comparer avec une perte opérationnelle courante de 2,2 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. Le groupe a souligné que ce résultat était supérieur à son objectif d'un résultat opérationnel courant légèrement négatif ou neutre au second semestre, hors éléments non récurrents.
« L'accent continue d'être mis sur des jeux moins nombreux, mais plus rentables, et le retrait de la majorité des activités de distribution de produits d'éditeurs tiers, au niveau de marges inférieur », a précisé Atari.
Le chiffre d'affaires consolidé a atteint 43 millions d'euros, en baisse de 8,8%. Atari a souligné que ce recul des ventes était en ligne avec les attentes.
A l'occasion de cette publication, Atari a annoncé la cession de Cryptic Studios. Le processus de cession est en cours. Le groupe estime que le développement externe crée une plus grande souplesse dans un contexte de marché en évolution.
Pour l'exercice en cours, la société s'attend à une amélioration continue de son résultat opérationnel courant réel au premier semestre et au maintien de sa profitabilité au second semestre, comparés aux périodes équivalentes de l'exercice 2010/2011.
« Pour 2011/2012, nous chercherons à nous développer davantage sur le marché en croissance des jeux casuals/social/online/mobiles et à amener la société à développer plus encore ses activités de licence de franchise », a précisé Jim Wilson, Directeur général d'Atari.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Jeux vidéo
Les smartphones et les applications sur mobiles ont fait évoluer le marché, en élargissant l'éventail des joueurs, longtemps limité aux inconditionnels du jeu sur consoles («Hardcore gamers»). Le potentiel est donc énorme : la valeur des ventes de jeux dématérialisés devrait même dépasser celle des jeux physiques dès 2012 et représenter en 2014 les deux tiers des ventes globales. Face à ces nouveaux usages, les acteurs installés investissent dans les jeux en ligne et proposent des plates-formes de téléchargement : Sony avec la PlayStation Network, Microsoft avec le Xbox Live. Quant aux éditeurs, ils recentrent leur offre sur un portefeuille de titres réduit, favorisant les meilleures licences. D'importants budgets sont consacrés au développement et à la commercialisation de ces titres. Des investissements qui ont permis en 2010 à Activision Blizzard de hisser le septième volet de «Call of Duty» en tête des ventes.