Alors que les marchés actions mondiaux sont plongés dans le rouge, Citigroup parvient à tirer son épingle du jeu avec une hausse de 0,34% à 4,43 dollars. Le titre résiste après la publication des résultats du premier trimestre, qui ressortent en forte baisse, mais toutefois supérieurs aux attentes des analystes. Le groupe bancaire américain a dévoilé un bénéfice net de 3 milliards de dollars sur les trois premiers mois de son exercice 2011, soit une chute de 32% par rapport à la même période en 2010.
Rapporté au nombre d'actions, le résultat ressort à 10 cents contre 15 cents au premier trimestre 2010, soit un cent de mieux que les prévisions des analystes.
Les investisseurs se félicitent du fait que le groupe est parvenu à limiter fortement les créances douteuses sur la période.
Le produit net bancaire est en revanche ressorti inférieur aux prévisions du marché: ce chiffre, qui est l'équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, a enregistré un recul de 22% à 19,7 milliards de dollars contre 20,55 milliards de dollars attendu. Contrairement aux trimestres précédents, où les résultats à l'étranger avaient soutenu le produit net bancaire, pratiquement toutes les régions et les activités de Citigroup ont vu leur activité ralentir sur les trois derniers mois.
Vikram Pandit, le ceo de la banque, s'est néanmoins déclaré satisfait : « Nos activités de coeur de métier ont bien performé malgré une économie difficile », a-t-il déclaré dans un mémo destiné à ses employés.
Il s'agit du quatrième trimestre consécutif terminé dans le vert pour Citigroup, qui avait connu de grandes difficultés à la suite de la crise financière de 2008.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.