L'action Hennez & Mauritz (- 3,88% à 208,20 couronnes suédoises) affiche la plus forte baisse de l'indice de la Bourse nordique, OMX. Le distributeur de vêtements plus connu par ses initiales (H&M) a dévoilé ce matin des résultats décevants pour le premier trimestre, grevés par la hausse des coûts, en particulier du coton. « Ce trimestre a été caractérisé par le fait que de nombreux facteurs extérieurs ont affecté négativement NOS résultats, à contrario de l'année précédente où les effets avaient favorables » a déclaré le directeur général, Karl-Johan Persson.
Ce dernier a précisé qu'il s'agissait de facteurs extérieurs qu'il ne contrôlait pas comme un impact des changes fortement négatif et une hausse des coûts de ses approvisionnements, à l'image de la forte progression des prix du coton. Le coton représente l'essentiel des coûts des matières premières de H&M. Ces dernières représentent de 40% à 50% du coût des biens vendus dans ce secteur.
Au premier trimestre, le bénéfice imposable d'H&M a reculé de 30% à 3,538 milliards de couronnes suédoises, soit 450 millions d'euros. Les analystes interrogés par Reuters étaient plus optimistes et visaient en moyenne 3,84 milliards de couronnes. La marge brute s'est élevée à 57,8%, à comparer avec 61,9%, un an plus tôt.
Le chiffre d'affaires a reculé de 1% à 24,503 milliards de couronnes (3,11 milliards d'euros). Les ventes ont progressé de 9% sur une base comparable à taux de change constants. Le groupe a été pénalisé par la hausse de la couronne suédoise par rapport à la plupart des devises.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon l'Institut Français de la mode (IFM), les ventes d'habillement sur internet ne cessent de se développer. A fin juin, elles ont bondi de 30% sur un an. Elles représentent désormais 8,6% du marché français de l'habillement. De plus en plus d'acteurs développent leur site de ventes : le dernier en date est l'enseigne Zara. Néanmoins, la mode féminine étant vendue sur Internet à un prix qui est 11% inférieur en moyenne au reste du marché, se pose le problème de la viabilité des points de vente classiques. L'essor de la commande par Internet représente un changement important pour les acteurs de la vente par correspondance (VPC). Selon le président de Redcats, entre 70% et 80% du chiffre d'affaires du groupe est désormais réalisé en ligne. La possibilité de faire du shopping depuis un téléphone mobile devrait encore accélérer cette mutation. Ainsi environ 600.000 applications I-Phone pour le site Vente-Privée.com auraient été téléchargées depuis son lancement en juin. Grâce à Internet, certains experts estiment que, d'ici à 5 ans, la vente à distance devrait peser au moins 15% à 20% des ventes d'habillement en France.