A Francfort, le deuxième sidérurgiste allemand Salzgitter cède 1,30% à 57,30 euros, pénalisé par des objectifs pour 2011 jugés trop prudents par le marché. Pour l'année en cours, le groupe prévoit un bénéfice imposable multiplié par plus de deux et un chiffre d'affaires en hausse de 15% à 20%. Les analystes avaient jusqu'ici tablé en moyenne sur un bénéfice imposable de 290 millions d'euros.
"Les perspectives sont plutôt une source d'inquiétude au vu des attentes du marché", a souligné un courtier cité par Reuters, notant au passage que Salzgitter était connu pour sa grande prudence en matière de prévisions.
Salzgitter a réalisé en 2010 un bénéfice imposable de 48,9 millions d'euros, contre une perte de 496 millions en 2009. L'activité du groupe a été soutenue par la forte demande de la part des constructeurs automobiles. Les analystes avaient anticipé en moyenne un résultat de 44 millions.
Un mois plus tôt, le leader allemand du secteur, le conglomérat ThyssenKrupp, a confirmé son objectif pour l'exercice en cours de dégager un Ebit en hausse de près de 66% à près de deux milliards d'euros et un chiffre d'affaires en hausse de 10% à 15%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Métaux
Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements.