Le titre Lloyds se replie de 5,44% à 62,10 livres aujourd'hui sur le marché londonien après la publication de ses résultats annuels. La banque britannique est revenue aux bénéfices en 2010, mais le marché s'inquiète de son activité en Irlande, où d'importantes créances douteuses ont été enregistrées. Lloyds, qui a récemment fait l'objet d'une nationalisation partielle, a publié un bénéfice imposable de 2,212 milliards de livres contre une perte de 6,3 milliards en 2009.
Ce retour aux bénéfices s'explique par le très net recul des dépréciations liées à son portefeuille de crédits immobiliers toxiques. Elles ont ainsi reculé de 45% à 13,2 milliards de livres grâce à l'amélioration du contexte économique.
Le groupe a toutefois déçu en Irlande, où Lloyds a enregistré 4,3 milliards de livres de créances douteuses contre 2,9 milliards en 2009.
Côté perspectives, la banque britannique espère dégager des synergies de 2 milliards de livres en rythme annuel d'ici la fin de l'année suite à sa fusion avec HBOS il y a deux ans.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.