Saint-Gobain a publié des résultats en très forte hausse au titre de son exercice 2010. Le bénéfice net courant a bondi de 116% à 1,33 milliard d'euros, conformément aux attentes des investisseurs selon le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 6,2% sur la période à 40,119 milliards d'euros. Saint-Gobain a annoncé son intention de verser un dividende de 1,15 euro au titre de l'exercice 2010, en hausse de 15%.
Après une année 2010 de sortie de crise et de retour progressif à la croissance, Saint-Gobain s'attend pour 2011 à une évolution plus favorable de ses principaux marchés, avec cependant la persistance de fortes disparités géographiques.
« En 2010, dans une conjoncture mondiale encore convalescente, NOS volumes de vente ont renoué avec la croissance et nous avons tiré profit de la priorité donnée aux prix », s'est félicité Pierre-André de Chalendar, le PDG du groupe.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - Matériaux
Les perspectives ne sont pas bonnes pour le secteur. Alors que Lafarge a réduit ses estimations de ventes de ciment pour 2010 en raison d'une conjoncture maussade, Holcim ne fait pas de prévisions pour l'évolution de ses marchés européen et nord-américain et constate un certain degré d'incertitude dans ces régions ainsi qu'une instabilité en Amérique latine. Seule l'Afrique et l'Asie Pacifique montreraient des tendances positives. Le mexicain Cemex est le seul à estimer que le climat économique s'est stabilisé. Dans un contexte morose, les agences de notation soulignent la faiblesse des fondamentaux de certains acteurs. C'est le cas de Lafarge. Sa notation risque d'être dégradée en junk bond. Il doit donc impérativement réduire sa dette nette, qui atteignait 15,16 milliards d'euros à la fin du premier semestre, pour ne pas voir s'accroître le coût de son financement.