Spir Communication a réalisé en 2010 un résultat net part du groupe de 119,7 millions d'euros, à comparer avec une perte de 92,9 millions d'euros en 2009. Les résultats 2010 du spécialiste de la communication locale ont été fortement impactés par des produits et des charges non récurrents. Un produit de cession net de 196 millions d'euros provenant de la vente à Schibsted de 50% des actions détenues dans le site Leboncoin.fr a été enregistré, de même que des provisions pour dépréciation d'écart d'acquisition et de matériels industriels de - 71 millions sur des actifs Presse du Pôle Médias.
Spir Communication a essuyé une perte opérationnelle courante de 0,4 million d'euros, contre une perte de 16,7 millions d'euros en 2009. « Ce redressement des résultats provient essentiellement des plans d'économie et de rationalisation des coûts engagés en 2009 et poursuivis en 2010 avec une réduction des charges de personnel de 9,4% et des charges externes de 7,6% », a expliqué le spécialiste de la communication locale.
Concernant ses perspectives, Spir Communication envisage un résultat opérationnel courant bénéficiaire pour l'exercice 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.