Nestlé progresse de 1,24% à 53,10 francs suisses aujourd'hui dans un marché européen atone. L'action est recherchée après la publication des résultats 2010 qui témoignent d'une forte croissance. Le groupe agro-alimentaire a par ailleurs confirmé ses objectifs pour l'exercice 2011. Nestlé a enregistré en 2010 un chiffre d'affaires des activités poursuivies de 104,6 milliards de francs suisses. La croissance organique ressort à 6% en 2010 contre 4,1% l'année précédente. La croissance interne réelle atteint de son côté 4,4% contre 1,9% un an auparavant.
Les analystes attendaient un chiffre de 5,5% pour la croissance organique et de 3,9% pour la croissance interne réelle. L'impact des devises s'élève à - 3,8% tandis que celui des investissements / désinvestissements est positif à hauteur de 1,8%.
La marge Ebit s'est appréciée de 30 points de base. Elle ne peut pas être comparée à celle de 2009 en raison de la vente d'Alcon en août 2010. Les activités poursuivies ont vu la marge Ebit s'améliorer de 30 points de base.
Le bénéfice net s'est élevé à 34,2 milliards de francs contre 10,4 milliards de francs en 2009, soit un bénéfice par action de 10,16 francs suisses contre 2,92 francs en 2009. Ces hausses extraordinaires reflètent le bénéfice net de 24,5 milliards de francs provenant de la vente de la participation restant dans Alcon.
Le groupe se dit confiant dans son objectif de réaliser en 2011 une croissance organique comprise entre 5 et 6% et une amélioration de la marge Ebit à taux de change constants.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.