Le titre Whirlpool recule de 4,55% à 81,50 dollars aujourd'hui, pénalisé après la publication de résultats décevants. Le numéro un mondial de l'électroménager a pourtant publié mercredi un bond de 80% de son bénéfice au quatrième trimestre. Mais ce chiffre est toutefois ressorti inférieur aux anticipations des analystes. En effet, le groupe a bénéficié sur la période d'éléments exceptionnels, notamment sur le plan fiscal. Whirlpool a réalisé un bénéfice net de 171 millions de dollars, ou 2,19 dollars par action.
Hors exceptionnels, le BPA ressort à 2,11 dollars ; un chiffre inférieur au consensus qui le prévoyait à 2,26 dollars. En revanche, le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 5 milliards de dollars, au-dessus du consensus de 4,8 milliards.
Le groupe américain a par ailleurs annoncé une hausse de ses prix de vente pour compenser la hausse des coûts des matières premières telles que l'acier, le plastique et la peinture.
Dans l'attente d'une hausse franche de la demande, Whirlpool a également prévu de nouveaux efforts de productivité.
Whirlpool table sur un bénéfice par action compris entre 12 et 13 dollars pour l'exercice 2011, contre 7,97 dollars en 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.