Le titre Thomas Cook recule de 3,70% à 179,40 livres sterling aujourd'hui après la publication de résultats en baisse. Sur son exercice 2009-2010 décalé, clos le 30 septembre dernier, le voyagiste britannique a enregistré un bénéfice d'exploitation de 362 millions de livres sterling, soit un recul de 13%. En données ajustées du nuage de cendres volcaniques, ce chiffre ressort en baisse de 6% à 391 millions de livres.
De son côté, le chiffre d'affaires a reculé de 4% à 8,9 milliards de livres. Le groupe annonce qu'il maintiendra son dividende de 10,75 pence par action malgré un recul de 9% du bénéfice par action ajusté à 22,8 pence.
Le groupe estime à 52,9 millions de livres les coûts directement liés au nuage de cendres islandais qui a entraîné une paralysie du trafic aérien en Europe au printemps dernier.
Thomas Cook a par ailleurs annoncé un plan de réduction de coûts visant des économies de 40 à 50 millions de livres en Grande-Bretagne. Le groupe envisage la suppression de 500 emplois dans ce pays, et anticipe des renégociations auprès des fournisseurs, des réductions des besoins d'achats et une rénovation de l'infrastructure informatique.
« Nous avons pris de nouvelles mesures pour simplifier et rationaliser notre activité en Grande-Bretagne », se félicite le directeur général Manny Fontenla-Novoa.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
Le secrétaire général de l'OMT appelle à la prudence pour l'avenir du secteur, en rappelant qu'aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays européens la reprise de l'économie n'est pas encore très solide. Néanmoins, l'organisation maintient sa prévision de croissance pour 2010, comprise entre 3 et 4%, après un recul de 4,2% l'an passé. Pour améliorer leur rentabilité et mieux affronter les variations d'activité, les grands groupes hôteliers poursuivent une stratégie basée sur la cession d'une partie croissante de leur patrimoine. Au cours du premier semestre, Accor a modifié le statut de trente-huit de ses hôtels, désormais exploités en contrat de gestion ou en franchise. Grâce à ce désengagement, le groupe peut se désendetter. Le principal relais de croissance de l'industrie hôtelière se situe dans les pays émergents, où la clientèle des particuliers ne cesse de croître. La concurrence peut y être rude : en 2009, les enseignes chinoises Home Inns et Jin Jiang ont augmenté le nombre de leurs chambres de respectivement 70% et 16%. Pour réagir, les grandes chaînes internationales multiplient les projets.