Le titre Commerzbank recule de 4,05% à 6,36 euros en fin de matinée, après la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes. La banque allemande a publié un bénéfice net de 113 millions d'euros au troisième trimestre contre 164 millions d'euros un an plus tôt. C'est largement mieux que la perte de plus d'un milliard d'euros dévoilée sur la même période l'année dernière, mais moins bien qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur un chiffre de 164 millions d'euros. Le résultat est par ailleurs en recul par rapport aux 352 millions d'euros dégagés au deuxième trimestre.
Dans un communiqué, Commerzbank explique ces résultats par le ralentissement de son activité au troisième trimestre, période « traditionnellement faible ».
Le bénéfice a par ailleurs été affecté par des charges liées à l'intégration de la Dresdner Bank et par une augmentation des pertes sur créances dans les crédits à l'immobilier commercial.
Commerzbank prévoit toujours un retour aux bénéfices en 2010, et Martin Blessing, le patron de l'établissement, vise un bénéfice net d'au moins 1 milliard d'euros sur la période. De leur côté, les analystes attendent un bénéfice de 1,3 milliard d'euros sur l'exercice en cours.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.