(AOF / Funds) - Les banques sont engagées dans une concurrence féroce pour offrir leurs services de prime broker (intermédiaire pour l'achat et vente sur les marchés) aux hedge funds, rapporte Reuters. BNP Paribas pourrait ouvrir une nouvelle plateforme pour ses clients, à la fin du premier trimestre 2011, selon Samuel Hocking, head of prime brokerage sales. Cependant, note Reuters, les prime brokers devront se partager des montants moins importants, alors que les hedge funds emprunteront moins d'argent afin de limiter les risques qu'ils prennent avec les banques.
Les primes brokers ayant la responsabilité des actifs des hedge funds sont désormais très surveillés par les fonds dont plusieurs ont été entraînés par la chute de Lehman Brothers. Les hedge funds multiplient donc le nombre de prime brokers ; ils en ont 2,6 en moyenne contre 1 simplement avant la crise.
Les prime brokers voient leur nombre augmenter et des entreprises comme Bank of America, Citi et BNP ont vu ainsi Credit Suisse et Deutsche Bank empiéter sur leur terrain de jeu.
Mais certaines entreprises ont encore du mal à se faire de la place dans un paysage aussi concurrentiel. Par exemple, First New York Securities, qui a lancé une activité de prime brokerage en fanfare au début de cette année, l'a vendue à peine huit mois plus tard à la maison de courtage Direct Access Partners.
Goldman Sachs Group et Morgan Stanley ont dominé cette activité pendant des années, et JPMorgan Chase a rejoint le haut du classement après l'acquisition de Bear Stearns, au cours de la crise financière.
Le prime brokerage a généré plus de 9 milliards de dollars (5,5 milliards d'euros) du chiffre d'affaires de Wall Street en 2009, selon le cabinet de conseil Tabb Group.