
Le conseil de surveillance de la compagnie aérienne allemande Lufthansa, numéro un européen du secteur, s'est prononcé en faveur d'un éventuel achat de la compagnie scandinave SAS, a indiqué son président, Jürgen Weber.
"Nous intégrerions volontiers SAS", a déclaré lundi soir à des journalistes M. Weber, cité mardi par l'agence Dow Jones Newswires.
SAS, détenu à 50% par les Etats suédois, danois et norvégien, et coté en Bourse pour le reste, a largement souffert de la crise et de la concurrence de la low-cost Norwegian. Mais ses difficultés remontent à plusieurs années, en raison notamment de coûts salariaux élevés.
Le groupe SAS est déjà partenaire de Lufthansa au sein du réseau commercial Star.
SAS s'est refusé à tout commentaire. "Nous ne commentons jamais ni ne spéculons sur les questions de propriété", a déclaré à l'AFP Elisabeth Manzi, directrice de la communication de la compagnie aérienne.
Vers 11H15 GMT, l'action SAS gagnait 1,58% à 25,70 couronnes à la Bourse de Stockholm, dans un marché en hausse de 0,29%.
La Suède avait indiqué en début d'année qu'elle voulait réduire "au moment opportun" sa participation de 21,4% dans SAS. Le Danemark et la Norvège, qui détiennent chacun 14,3%, avaient embrayé le lendemain en se disant également ouverts à une cession.
Lufthansa a besoin de pénétrer sur de nouveaux marchés au cours des dix à vingt prochaines années, selon le président de son conseil de surveillance. A cet égard, M. Weber espère que les restrictions à la propriété sur des marchés clés comme les Etats-Unis et la Chine seront éliminées.
La consolidation en Europe progresse mais n'est pas encore complète, a-t-il encore déclaré.