Le titre UBS plonge de 4,99% aujourd'hui à 16,76 francs suisses après la publication des résultats trimestriels. Les comptes de la banque suisse sont repassés dans le vert au troisième trimestre, mais les investisseurs sanctionnent la faiblesse de l'activité. Le bénéfice net est ressorti à 1,66 milliard de francs suisses sur la période, contre une perte de 564 millions sur la même période en 2009. Les analystes tablaient sur un résultat net de 1,1 milliard en moyenne.
A noter que ces chiffres du troisième trimestre 2010 prennent en compte un crédit net d'impôt de 825 millions de francs ainsi qu'une charge de 387 millions sur les opérations de propre crédit.
Le bénéfice net affiche un repli par rapport au deuxième trimestre 2010 : il était alors ressorti supérieur à 2 milliards de francs. Cette tendance s'explique par une baisse de l'activité : le produit d'exploitation est ressorti à 6,65 milliards de francs, en recul de 28% par rapport au trimestre précédent. L'an dernier, le produit d'exploitation était ressorti à 5,77 milliards de francs.
«Le troisième trimestre a été inhabituel dans la mesure où l'on a enregistré qu'une très faible activité de la clientèle ainsi qu'un raffermissement du franc suisse par rapport à la plupart des principales monnaies », a déclaré Oswald J Grbel, le PDG de l'établissement. « Ce phénomène s'est fait ressentir dans toutes NOS activités », a-t-il ajouté.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.