GDF Suez a confirmé lundi soir la réalisation une émission obligataire en deux tranches à 7 et 12 ans pour un montant total de 2 milliards d'euros. Cette nouvelle émission sera notamment utilisée dans le cadre d'une offre de rachat partielle d'obligations du groupe arrivant à échéance en janvier 2012, janvier 2013 et janvier 2014. Les nouvelles obligations, d'un montant de 1 milliard d'euros chacune, offrent des coupons de 2,75% pour la tranche à 7 ans à échéance octobre 2017 et de 3,5% pour celle à 12 ans à échéance octobre 2022.
Gérard Lamarche, Directeur Général Adjoint en charge des Finances, a commenté : «ces opérations s'inscrivent dans le cadre de la gestion active et dynamique de la liquidité du groupe. Elles conduiront à un allongement de la maturité moyenne de la dette brute et à une diminution de notre coût de financement à partir de 2011.»
La nouvelle émission a été dirigée conjointement par BBVA, BNP Paribas, CA-CIB, Citi, ING, Mitsubishi UFJ Securities International, Natixis et Société Générale.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- GDF Suez est le premier opérateur gazier en France.
- Le rapprochement des activités non européennes avec celles d'International Power en fait également le plus grand exploitant de centrales électriques dans le monde, très implanté dans les zones en forte croissance (Moyen-Orient, Amérique latine, Asie). C'est aussi le deuxième producteur mondial d'électricité.
- La diversité de ses métiers, sur l'ensemble de la chaine énergétique, ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles, assurent une certaine visibilité des résultats.
- Le groupe s'est fixé un plan d'investissements ambitieux, qu'il met méthodiquement en oeuvre.
- Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents.
- L'action offre un rendement élevé (environ 6%).
=/Les points faibles de la valeur/=
- Le groupe est très dépendant de son marché domestique.
- L'ENVIRONNEMENT va rester difficile cette année. En conséquence, les objectifs ambitieux qui avaient été fixés pour 2011, à savoir essentiellement un Ebitda de 17 à 18 milliards d'euros, ont été reportés.
- On assiste à une décorrélation nouvelle des prix du gaz et du pétrole : alors que les cours du pétrole sont remontés, les prix du gaz restent déprimés, du fait de la faiblesse de la demande et de la mise en service de nouvelles capacités de production.
- GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents.
- Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français.
Comment suivre la valeur
- GDF Suez fait partie du secteur des « utilities », traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt.
- C'est une valeur considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique.
- Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar.
- La formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez fait l'objet d'un audit régulier.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.