La perspective d'un ralentissement de l'économie mondiale, qui continue à inquiéter les marchés mondiaux, ne devrait pas frapper l'industrie du travail temporaire, à en croire Adecco. A l'occasion d'une journée de rencontre avec les investisseurs, le numéro un mondial du secteur a affiché aujourd'hui sa confiance dans son activité. A la bourse de Zurich, le titre Adecco progresse de 0,29% à 51,40 francs suisses dans un marché européen atone. A l'ouverture, la valeur était en hausse de plus de 1%.
Le groupe helvète a fait état d'une demande robuste dans la plupart de ses marchés, et a déclaré qu'il ne voyait « aucun signe de ralentissement ». La direction se dit par ailleurs confiante sur le fait que l'évolution de la tendance reste saine à court terme.
Adecco a indiqué que la croissance de son chiffre d'affaires en juillet et en août a été équivalente à celle du mois de juin. Le groupe a ainsi enregistré une croissance organique de 16% environ sur la période, ajustée des jours ouvrés.
Le management a confirmé son objectif à moyen terme d'une marge Ebita « supérieure à 5,5% ». « Les résultats enregistrés lors des derniers trimestres montrent que l'entreprise est sur le bon chemin », a déclaré le groupe.
Adecco dit profiter de conditions meilleures, mais affirme qu'il continue à se concentrer sur un management des coûts soigneux et à s'astreindre à une discipline financière stricte.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Après dix-huit mois de négociation, aucun accord n'a été conclu entre les syndicats et la fédération patronale sur la manière d'encadrer le portage salarial. L'article 19 de l'accord sur la modernisation du marché du travail a donné deux ans aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord. Les négociations ont été confiées au Prisme, fédération professionnelle de la branche de l'intérim. Trois points étaient initialement au coeur des désaccords : le type de contrat retenu pour les missions comprises entre 18 et 36 mois, la rémunération minimale conventionnelle et la possibilité ou non pour les agences d'intérim de gérer des opérations de portage. Désormais seul le dernier point est source d'affrontement. En effet, le Prisme a notamment accepté l'utilisation de contrats à durée déterminée à objet défini pour les missions de plus de 18 mois. En revanche, les syndicats souhaitent que les agences d'intérim créent de véritables filiales de portage qui soient indépendantes alors que le Prisme préfère simplement la mise en place d'agences spécialisées.