Carlsberg progresse de 2,26% à 511 couronnes danoises en fin de matinée, surperformant l'indice européen de la boisson, qui ne croît dans le même temps que de 0,47%. Le marché salue la forte hausse des bénéfices du brasseur danois, qui a par ailleurs révisé ses prévisions pour le deuxième trimestre. Le groupe a dépassé les attentes du consensus grâce notamment à un recul de l'activité moins important qu'attendu en Russie. Carlsberg a dévoilé un bénéfice net de 2,63 milliards de couronnes suédoises (353 millions d'euros), soit un bond de 35,7%.
L'année précédente, le brasseur avait enregistré un résultat de 1,94 milliard de couronnes. Le bénéfice d'exploitation est passé de 3,66 milliards à 4,25 milliards de couronnes. Les analystes attendaient une amélioration beaucoup plus modeste de la tendance, et tablaient sur un chiffre de 3,68 milliards de couronnes seulement.
Le groupe a fait mieux que prévu en Russie, affichant une résistance solide malgré une hausse de la taxe sur la bière dans le pays. Sur l'ensemble du premier semestre, Carlsberg a vu ses ventes reculer de 9% dans ce pays. Il a revu à la hausse ses prévisions : il table désormais sur un recul de l'activité inférieur à 10% en Russie, contre une baisse supérieure à 10% auparavant.
Carlsberg prévoit par ailleurs désormais une hausse de 40% du bénéfice net en 2010 contre 20% annoncé précédemment. Le groupe vise un résultat d'exploitation de 10 milliards de couronnes, contre un chiffre de 9,39 auparavant.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le secteur de l'agroalimentaire, second employeur en France, regroupe plusieurs segments de marché (conserves, biscuits, produits laitiers, plats cuisinés, produits surgelés et boissons alcoolisées et non alcoolisées). Il inclut également l'industrie du tabac. Les innovations lancées par les industriels cherchent essentiellement à lutter contre le développement des marques de distributeurs. Les spécialistes estiment que le secteur est pénalisé par un manque de visibilité du fait de coûts de matières premières très volatils, cette volatilité étant alimentée par un retour de la spéculation. Après un recul de leurs marges en 2009, les intervenants du secteur devraient attendre 2011 pour bénéficier d'un redressement de leur profitabilité. Parmi les géants mondiaux du secteur la diversification est de mise.