Linde (+ 2,67% à 92,35 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice de référence allemand DAX 30. Le spécialiste des gaz industriels a présenté ce matin des résultats supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre. Le concurrent d'Air Liquide a réalisé un résultat net de 247 millions d'euros contre 133 millions d'euros au deuxième trimestre 2009. Le consensus Bloomberg s'élevait à 217 millions d'euros. Sur les six premiers mois de l'année, le résultat opérationnel a augmenté de 26,4% à 1,396 milliard d'euros.
Cette progression est supérieure à celle du chiffre d'affaires, +11,5% à 6,104 milliards d'euros, ce qui s'est traduit par une progression de la marge opérationnelle de 270 points de base à 22,9%.
« La tendance haussière se prolonge. Au cours du deuxième trimestre, nous avons de plus en plus constaté une augmentation de la demande à travers le monde. Une nouvelle fois nous avons amélioré notre rentabilité et nous abordons avec confiance les prochains mois », a déclaré Wolfgang Reitzle, directeur général du groupe.
Linde a réaffirmé ses perspectives 2010. Il anticipe une croissance de ses ventes et une croissance encore plus importante de son résultat opérationnel. Ce qui devrait lui permettre d'afficher un résultat opérationnel supérieur au résultat record enregistré en 2008. Le consensus Reuters s'élève à 2,64 milliards d'euros pour le résultat d'exploitation.
A Paris, Air Liquide gagne 1,40% à 87,58 euros après avoir réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 676 millions d'euros, en hausse de 13,3%, et un résultat opérationnel courant de 1,084 milliard d'euros, en hausse de 22%. La marge opérationnelle a atteint 16,6%, soit une augmentation de 160 points de base par rapport au 1er semestre 2009, résultant, selon le spécialiste des gaz industriels, de l'augmentation des volumes consommés par les clients et de l'efficacité des mesures de contrôle opérationnel.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le projet de loi « Nome » («nouvelle organisation du marché de l'électricité») a été adopté le 15 juin 2010 par l'Assemblée nationale. Il soulève une forte résistance d'EDF, qui doit céder 20% de sa production à la concurrence. L'objectif est d'assurer le nouvel équilibre du système électrique français, principalement au bénéfice des concurrents d'EDF. Ces derniers devraient pouvoir revendre de l'électricité en France sans perdre de l'argent. Ce n'est actuellement pas le cas pour Poweo et Direct Energie par exemple. Ils ne peuvent pas, pour le moment, produire ou acheter de l'électricité à un prix inférieur au tarif réglementé appliqué aux particuliers. Ces opérateurs promettent en échange de proposer des services innovants, permettant notamment de maîtriser la consommation d'électricité. Le président d'EDF, Henri Proglio, prévient, lui, que la cession d'une partie de sa production à la concurrence ne se fera pas en dessous de son coût de revient, soit entre 42 et 45 euros par mégawattheure (MWh).