Neopost (+ 0,79% à 60,25 euros) a échappé à la baisse après la publication d'un chiffre d'affaires en ligne au premier trimestre. Le fournisseur français d'équipements de traitement de courrier bénéficie du soutien de Société Générale qui a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter et son objectif de cours de 58 euros à 66 euros. Neopost a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires en repli de 0,9% à 227 millions d'euros et a confirmé ses objectifs annuels. A taux de change constants, la baisse du chiffre d'affaires s'établit à 0,4%.
Pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2008, les ventes d'équipements sont en croissance, avec une hausse de 3,5% à taux de change constants. En revanche, les revenus récurrents baissent de 1,9% à taux de change constants. Ces derniers représentent 70,9% du chiffre d'affaires total du groupe.
Comme prévu par Neopost, le premier trimestre a été marqué par une accélération du rythme de la croissance sur le marché Nord Américain et par une situation de marché encore difficile, mais qui tend à se stabiliser en Europe.
L'année 2010 se déroulant comme anticipé, Neopost a confirmé ses objectifs annuelle d'une croissance du chiffre d'affaires compris entre 0% et 2%, hors effets de change, et d'une marge opérationnelle courante égale à 25,7%.
SG a justifié l'adoption d'une recommandation positive par le rythme de croissance des ventes au premier trimestre, une exposition à l'appréciation du dollar qui n'a été intégrée que tardivement dans le consensus et un rendement de 6%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro deux mondial des machines de traitement du courrier, Neopost bénéficie de solides fondamentaux et de bonnes perspectives de développement à moyen terme, avec un endettement faible.
- 70% du chiffre d'affaires provient de revenus récurrents tirés de ses activités de service à forte valeur ajoutée. C'est l'une des forces du business model de Neopost, notamment en période de crise conjoncturelle.
- Le plan d'optimisation des coûts mis en oeuvre mi-2008 porte ses fruits. La marge opérationnelle du groupe est de quelque 25%
- Neopost bénéficiera de la libéralisation du marché postal européen au 1er janvier 2011 pour retrouver une croissance de ses résultats proche de 10%. La déréglementation des postes qui accroître l'obsolescence des machines
- Depuis 2005, Neopost s'attache à reverser 100 % de l'augmentation de sa situation nette à travers le rachat d'actions et le versement d'un dividende. La valeur offre un rendement de 6%.
Les points faibles de la valeur
- En période de difficultés conjoncturelles, le volume du courrier diminue en raison des restrictions des budgets de communication des entreprises. Avec, à la clé, des reports d'achats d'équipements postaux. La baisse des volumes de courrier attendue par les postes françaises et américaines en 2010 devraient ainsi peser sur la croissance organique.
-La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est pénalisée par la baisse du dollar face à l'euro et dépendante du rythme de la reprise outre-Atlantique.
-L'avertissement inédit sur résultats lancé en 2007 a sérieusement entamé la confiance des investisseurs.
Comment suivre la valeur
- La valeur est sensible à la baisse du dollar.
- Les perspectives de croissance attachées à la libéralisation du marché postal en Europe pourrait permettre à Neopost de retrouver à moyen terme son statut de valeur de croissance.
- Dans une moindre mesure, la société profite des changements de tarifs postaux qui sont une source de revenus de maintenance
- Le groupe souhaite poursuivre sa politique de croissance externe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
D'après la Fédération des industries mécaniques (FIM), la mécanique française a subi une chute historique de 15% de son chiffre d'affaires, à 98 milliards d'euros, en 2009. Ce secteur, qui emploie 650.000 personnes, a enregistré un recul de 5,5% de ses effectifs. Cette évolution n'est pas spécifique à la France. Elle a touché même le très puissant secteur des biens d'équipement allemand, qui représente un cinquième de la production mondiale. La machine-outil allemande (qui représente 920.000 salariés) a d- affronter un plongeon de 24,8% de ses facturations, à 160,1 milliards d'euros, un niveau inférieur à celui de 2006. Les usines allemandes ont tourné en moyenne à 70% de leur capacité l'an dernier, contre 89% un an auparavant. La branche a perdu 30.000 postes. C'est la pire performance depuis un demi-siècle. Ce secteur, très dépendant de la demande internationale, a pâti d'un retrait de 25,5% de ses exportations. La Chine est devenue le premier client étranger du secteur, avec une augmentation de 4,2% des ventes, à 10,3 milliards d'euros. Elle a ainsi devancé les marchés nord-américains (-30,6%) et français (-27,1%). Les commandes ont, elles, baissé de 38%.