Le titre British Airways est dans le vert aujourd'hui à la bourse de Londres avec une hausse de 1,12% à 189,20 pence malgré la publication de résultats 2009-2010 très dégradés. Tout comme Air France-KLM mercredi soir, la compagnie aérienne britannique a dévoilé une perte record de 531 millions de livres (310 millions d'euros). Ce chiffre se compare à une perte de 401 millions de livres en 2008-2009. Mais les analystes de la City anticipaient une perte encore plus importante, à 590 millions de livres.
Le chiffre d'affaires de British Airways a chuté de 11% à 7,9 milliards de livres sur la période, pénalisé par la récession mondiale. En outre, le transporteur a été affecté par une grève dont il estime l'impact à 45 millions de livres.
Le conflit, portant sur les revendications salariales du personnel de bord, n'a toujours pas été résolu. Les tempêtes de neige qui ont entraîné une paralysie du trafic cet hiver ont également pesé sur l'activité.
Dans un communiqué, la direction de la compagnie aérienne a précisé avoir procédé à des réductions de coûts à hauteur d'un milliard de livres, jugeant cette tendance « encourageante ».
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
L'Iata (l'Association du transport aérien international) a divisé par deux ses prévisions de pertes nettes pour 2010. Elles devraient finalement atteindre 2,8 milliards de dollars. Cette année les compagnies asiatiques et d'Amérique latine devraient sortir de la crise avec des bénéfices respectifs de 900 et 800 millions de dollars. En revanche, les compagnies nord-américaines et européennes devraient rester déficitaires avec des pertes estimées à 1,8 milliard de dollars pour les premières et 2,2 milliards pour les secondes. Les compagnies européennes affrontent davantage de difficultés que leurs concurrentes américaines car leurs pertes plus lourdes sont à comparer avec un niveau d'activité plus faible. En effet, l'Europe représente 22% du chiffre d'affaires mondial du secteur contre 35% pour l'Amérique du Nord. Les sociétés européennes doivent non seulement affronter un ENVIRONNEMENT économique défavorable mais aussi une concurrence violente des compagnies low-cost. Ces dernières s'attaquent à des compagnies classiques, qui, généralement, n'ont pas assez réduit leurs coûts. Souhaitant durcir leurs plans d'économies, les acteurs européens, en particulier Lufthansa, Air France et British Airways, se sont heurtés à de fortes résistances sociales.