TF1 a publié un résultat net de 33 millions d'euros au premier trimestre contre 6 millions d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires consolidé ressort en hausse de 11% à 597 millions d'euros. L'activité avait atteint 538 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'exercice 2009. Les recettes publicitaires de la chaîne TF1 se sont élevées à 363 millions d'euros, soit une hausse de 13% sur un an.
« La tendance constatée au quatrième trimestre 2009 se poursuit pour la chaîne TF1 avec une base de comparaison favorable en termes notamment de volume, la pression sur les prix restant forte dans une conjoncture incertaine », observe le groupe dans un communiqué.
La direction précise que sur les trois premiers mois de l'année 2010, le coût de la grille de la chaîne TF1 s'établit à 223 millions d'euros, contre 228 millions d'euros un an plus tôt, soit une diminution de 5 millions d'euros.
Le groupe reste prudent concernant ses perspectives : « Si le début d'année 2010 s'avère assez dynamique sur le plan publicitaire, il convient de rester vigilant pour les prochains mois », écrit TF1. « Dans la conjoncture actuelle et malgré un retour des volumes, les annonceurs restent attentistes et donnent une faible visibilité sur leurs investissements à venir, avec une forte pression sur les prix », avertit la chaîne.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- TF1 bénéficie de son statut de première chaîne française.
- La priorité est de réduire les coûts à tous les niveaux, et notamment sur la grille de programmes.
- Les activités de diversification (LCI, Eurosport, Internet, production de films...) sont amenées à se développer pour offrir un relais de croissance à la chaîne.
- L'une des priorités de TF1 est d'accroître sa présence dans la télévision numérique terrestre (TNT). La filiale de Bouygues est en pourparlers pour racheter les chaînes NT1 et TMC.
Les points faibles de la valeur
- Les changements structurels de comportement des téléspectateurs (boom d'Internet, développement de la TNT et des chaînes thématiques...) ont fait reculer les parts d'audience.
- Les analystes déplorent le retard du groupe sur Internet, une stratégie timide dans ses diversifications et un manque d'audace dans les choix des programmations.
- La nouvelle direction peine à convaincre. La Bourse souhaite une direction calquée sur le tandem formé par Patrick Le Lay et Etienne Mougeotte, qui avait fait les beaux jours de la Une dans les années 1990.
- La rentabilité du groupe est très dépendante de la chaîne TF1 et de ses recettes publicitaires.
- Sa présence à l'international reste faible.
Comment suivre la valeur
- Comme pour tous ses concurrents, la principale ressource de TF1 provient des recettes publicitaires (près de 60% du chiffre d'affaires). Celles-ci sont liées à la conjoncture économique et plus particulièrement à la consommation des ménages. La période des fêtes de fin d'année est très importante sur le plan publicitaire.
- Les baromètres de mesure d'audience sont des indicateurs à suivre. Il faut également surveiller l'évolution du coût de la grille de programmes.
- La qualification de la France pour la Coupe du monde de football en 2010 donne de meilleures chances pour amortir l'investissement de 120 millions d'euros dans la compétition.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les éditeurs de presse envisagent le livre numérique comme une opportunité unique, susceptible de faire évoluer leur modèle économique. Apple, dont la tablette sera prochainement commercialisée aux Etats-Unis, a pris contact avec plusieurs éditeurs américains. Même si les revenus sont faibles, l'intérêt majeur est l'absence de coûts de fabrication et de distribution des journaux classiques, qui peuvent constituer jusqu'à 70% du prix d'un journal. Contrairement aux éditeurs de livres, qui ont adopté des standards communs pour leurs contenus, les éditeurs de presse n'ont pas encore adopté de standard numérique. Toutefois cinq grands éditeurs de magazine (Time Inc., News Corp., Condé Nast, Hearst et Meredith) ont créé un consortium, en décembre 2009, pour adopter un standard commun et un modèle de partage de revenus pour leurs éditions numériques. La filiale américaine de Lagardère Active, Hachette Filipacchi Media US, pourrait rejoindre cette alliance.