Le titre Swiss Re bondit de 5,81% à 47,18 francs suisses dans un marché mitigé après la publication de ses résultats du premier trimestre. Dans le même temps, l'indice DJStoxx de l'assurance se replie de 0,39%. Le réassureur zurichois a fait état d'un bénéfice net supérieur aux attentes et d'une amélioration de la situation en matière de capital. Il a par ailleurs confirmé ses objectifs. Swiss Re a dévoilé un bénéfice net de 158 millions de dollars (123,2 millions d'euros), en hausse de 22%.
C'est largement supérieur aux attentes des analystes, qui visaient un bénéfice compris entre 70 et 78 millions de dollars.
Ce résultat a été atteint malgré une baisse de 16% des primes dans l'assurance dommage à 2,9 milliards de dollars. Les primes dans l'assurance vie ont elles reculé de 8% à 2,1 milliards.
Cette tendance s'explique par le nombre élevé de catastrophes naturelles survenues entre le mois de janvier et le mois de mars. Swiss Re a d- débourser environ 500 millions de dollars pour le tremblement de terre au Chili et 100 millions pour la tempête Xynthia en Europe.
Autre source de satisfaction pour les investisseurs : la base de capital solide. Swiss Re a ainsi dit disposer à fin mars d'un capital supérieur au niveau nécessaire pour une note de crédit AA, qui s'élève à 12 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Standard & Poor's pourrait dégrader les notes de certains assureurs français cette année. Cela tient au fait que, parmi les 40 sociétés vie et non vie notées par l'agence, la moitié a actuellement une notation assortie d'une perspective négative. Cette perspective peut conduire à une dégradation de note dans les 12 à 24 mois. En comparaison, seules 3% des notes étaient dotées d'une perspective négative au 30 septembre 2008, avant la faillite de Lehman Brothers. Aucune compagnie ne bénéficie d'une perspective positive, pouvant aboutir à un relèvement de sa note. S&P estime que le secteur français conserve une bonne solvabilité ajustée du risque, mais que cette dernière est très dépendante de l'état des marchés financiers, qui conditionne le niveau des plus-values latentes. Or, de plus faibles résultats techniques anticipés cette année pourraient limiter la capacité des assureurs à alimenter leur solvabilité sur le long terme. De plus, la grande agressivité commerciale du secteur risque d'avoir un impact négatif sur les notations en 2010.