Time Warner cède 0,67% à 32,45 dollars. Le groupe de médias, propriétaire des studios de cinéma Warner Bros. et du magazine Time, a pourtant dévoilé une performance trimestrielle meilleure que prévu grâce à ses activités dans le cinéma et à la reprise du marché publicitaire. Ce « très bon démarrage en 2010», selon les termes du PDG Jeff Bewkes, a poussé la société à ajuster à la hausse ses prévisions annuelles. Elle vise désormais une croissance d'au moins 15%, hors éléments exceptionnels et sur la base de 1,83 dollar enregistré en 2009, contre « environ 15% » auparavant.
Sur les trois premiers mois de 2010, Time Warner a dégagé un résultat net de 725 millions de dollars, soit 62 cents par action, contre 467 millions de dollars ou 39 cents par action un an plus tôt. Le bénéfice par action au titre des activités poursuivies s'est élevé à 61 cents, soit 13 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 6,3 milliards de dollars.
L'amélioration des comptes a en particulier été constatée au niveau de ses activités cinéma ; Warner Bros. affichant un résultat opérationnel en progression de plus de 40% à 307 millions de dollars. Cette division a bénéficié de la réduction des coûts de restructuration et du succès en vidéo des films Sherlock Holmes et The Blind Side.
Le retour aux bénéfices de l'activité magazine, éprouvée par la crise mais également par la concurrence d'Internet, a été une autre des bonnes nouvelles de cette publication. Cette division a dégagé un bénéfice opérationnel de 50 millions de dollars après avoir perdu 32 millions de dollars l'année dernière à la même époque. Elle a bénéficié de la réduction des coûts et d'une hausse de 5% des recettes publicitaires.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les éditeurs de presse envisagent le livre numérique comme une opportunité unique, susceptible de faire évoluer leur modèle économique. Apple, dont la tablette sera prochainement commercialisée aux Etats-Unis, a pris contact avec plusieurs éditeurs américains. Même si les revenus sont faibles, l'intérêt majeur est l'absence de coûts de fabrication et de distribution des journaux classiques, qui peuvent constituer jusqu'à 70% du prix d'un journal. Contrairement aux éditeurs de livres, qui ont adopté des standards communs pour leurs contenus, les éditeurs de presse n'ont pas encore adopté de standard numérique. Toutefois cinq grands éditeurs de magazine (Time Inc., News Corp., Condé Nast, Hearst et Meredith) ont créé un consortium, en décembre 2009, pour adopter un standard commun et un modèle de partage de revenus pour leurs éditions numériques. La filiale américaine de Lagardère Active, Hachette Filipacchi Media US, pourrait rejoindre cette alliance.