L'action Hennes & Mauritz (H&M) fait figure de rescapé au sein d'un marché actions européen miné une nouvelle fois par les craintes concernant la situation financière de la Grèce. Le titre du distributeur de vêtements suédois progresse de 4,21% à 490,60 couronnes suédoises grâce à des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, clos fin février, H&M a vu son bénéfice imposable bondir de 42% à 5,055 milliards de couronnes suédoises, soit environ 520 millions d'euros, distançant nettement le consensus Thomson Reuters de 4,6 milliards.
Le groupe a également fait état d'une marge brute de 61,9%, supérieur à la prévision moyenne des analystes : 59,7%.
Le chiffre d'affaires a progressé de 7% à 24,846 milliards, ce qui le place en revanche légèrement en dessous des attentes des investisseurs, 25,1 milliards.
Le groupe a également annoncé un accroissement de 21% de ses ventes en mars par rapport à l'année dernière, marquant ainsi une accélération comparé aux mois précédents. Elles avaient progressé respectivement de 10% en février et de 11% en janvier. Hennes & Mauritz a toutefois bénéficié d'un impact positif de 2 points car Pâques a eu lieu une semaine plus tôt cette année.
Sur une base comparable, c'est-à-dire en prenant seulement en compte les magasins ouverts depuis au moins un an, le chiffre d'affaires a progressé de 9% en mars, à comparer avec -1% en février et 1% en janvier. Le distributeur de vêtements possède 2018 magasins à fin mars contre 1767 un an plus tôt.
Le chiffre des ventes pour le mois d'avril sera publié le 17 mai.
Même si les résultats de Hennes & Mauritz ont dépassé ses attentes, Bank of America Merrill Lynch a réitéré son opinion Sous-performance. Le broker souligne la bonne performance boursière du distributeur et s'interroge sur le caractère durable de la marge ainsi que sur sa capacité à adapter son offre aux différents marchés dans le monde.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon le bilan annuel établi par la Fevad, fédération représentant les entreprises de vente à distance et de commerce électronique, les achats réalisés sur les sites internet en France ont totalisé 25 milliards d'euros l'an passé. Ils ont progressé de 26% par rapport à 2008 et ont été multipliés par 35 en dix ans. Ils représentent désormais plus de 4% du marché du commerce de détail (hors alimentaire et pharmacie). Selon la Fevad, ce canal de distribution devrait bénéficier d'une nouvelle croissance en 2010, de l'ordre de 20%. Son chiffre d'affaires devrait avoisiner les 30 milliards d'euros. C'est à la fois l'essor du nombre de « cyberacheteurs », qui a bondi de 2,1 millions en 2009, et le développement des sites marchands qui favorisent le développement des ventes sur Internet. 64.100 sites sont recensés, parmi lesquels 17.000 sont nouvellement créés. Cette évolution n'est pas particulière à la France. Le cabinet Forrester prévoit que le commerce en ligne devrait bénéficier d'ici à 2014 d'une croissance annuelle de 11% en Europe de l'Ouest et de 10% aux Etats-Unis.