Haulotte Group a vu ses comptes 2009 tombés dans le rouge. Le groupe a été pénalisé par l'impact de la baisse de près de 75% en volume du marché mondial de la nacelle par rapport à 2008. La perte nette consolidée s'est établie à 55,7 millions d'euros contre un bénéfice de 31,9 millions en 2008. Le résultat avant impôts ressort à - 68,8 millions, contre 39 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant s'établit à -63,4 millions d'euros, contre 50,6 millions en 2008. Enfin, le chiffre d'affaires a décliné de 55,2% à 202 millions d'euros.
Malgré la faiblesse du marché en 2009, Haulotte Group est parvenu à réduire sa dette nette de plus de 15 millions d'euros grâce à la forte baisse des volumes produits et à la réduction de dix jours de son DSO. La trésorerie du groupe au 31 décembre 2009 s'élevait à près de 66 millions d'euros.
En l'absence de tout signe tangible de reprise du marché en ce début d'année, Haulotte Group s'est préparé à affronter une année 2010 dans un ENVIRONNEMENT semblable à celui de 2009. Dans ce contexte incertain, priorité a été réaffirmée à la réduction du BFR (poursuite des efforts de réduction des stocks), à la maîtrise des coûts fixes (nouvelles mesures de réorganisation de certaines filiales de distribution).
Il sera proposé à l'Assemblée Générale du 2 juin prochain, de ne pas distribuer de dividende au titre de l'exercice 2009.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Selon la FIM, si l'activité des industries mécaniques devrait décroître de 10% à 12% en 2009, elle devrait progresser de 2% à 3% l'année prochaine. La vraie reprise du secteur devrait intervenir en 2011. La FIM s'inquiète de la capacité de résistance des entreprises sur le plan financier. Elle estime que les licenciements vont vraisemblablement se poursuivre, tout comme les défaillances d'entreprises. C'est pourquoi elle a interpellé les pouvoirs publics pour que soient mises en place des mesures de soutien rapides et concrètes dans quatre domaines : financier, à l'export du fait de l'attitude très frileuse des compagnies d'assurance, social et fiscal. La mécanique n'est pas la seule filière à demander une aide gouvernementale. Représentant 900.000 salariés et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière électrique est candidate au grand emprunt. Elle a émis plusieurs propositions pour relancer le secteur en crise, parmi lesquelles l'instauration d'une prime au renouvellement du parc de moteurs électriques.