Le groupe Riber a annoncé la vente d'un système MBE412 III-V au Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS) CNRS de Toulouse. Cette commande auprès d'un laboratoire européen de premier plan confirme la position incontournable de Riber dans la recherche en semi-conducteurs et atteste de son important savoir-faire en nanotechnologies, a commenté le spécialiste français de l'épitaxie par jets moléculaires (MBE).
Cette acquisition vient compléter le parc d'équipements de la centrale de technologie du LAAS, membre du réseau RTB de Recherche Technologique de Base associant le CNRS et le CEA
La machine vendue au LAAS offre une très grande flexibilité ainsi qu'un procédé unique de traitement de substrats de grandes tailles pour la réalisation contrôlée de nanostructures à base de semi- conducteurs III-V, a précisé Riber.
Elle contribuera à augmenter les capacités de recherche du LAAS dans la filière opto-GaAs et à renforcer les travaux menés sur les composants photoniques et leur intégration dans un système. Elle permettra la réalisation de dispositifs innovants pour la nanophotonique, des composants à puits et boîtes quantiques, des sources laser avancées telles que les lasers à émission surfacique (VCSELs) et les diodes laser à cristaux photoniques.
Le système MBE412 de Riber, ouvert à la communauté dans le cadre du réseau RTB, offrira des moyens d'élaboration très compétitifs pour faire face aux enjeux des micro-nanotechnologies et des nanosciences, a souligné le groupe français.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
=/Semi-conducteurs/=
Gartner a relevé ses prévisions pour le marché mondial des semi-conducteurs en 2009: il ne devrait plus reculer de 17% mais de 11,4% (à 226 milliards de dollars). Selon le cabinet d'études, la reprise des ventes interviendra dès 2010 : le chiffre d'affaires devrait croître de 13%, atteignant ainsi son niveau de 2008 (255 milliards de dollars). Le cabinet iSuppli anticipe également un recul du marché moins fort que prévu cette année (à 16,5% contre une prévision précédente de 23%). Il table, lui, sur une croissance de 13,8% du marché sur l'ensemble de 2010. Avec la crise, les entreprises qui consacrent structurellement une part importante de leur chiffre d'affaires aux investissements, ont choisi de réduire leurs coûts et de limiter ces budgets. Cela risque de les pénaliser car les professionnels estiment qu'à moyen terme c'est l'innovation qui soutiendra le marché. Certains experts considèrent que depuis l'apparition du microprocesseur, du microcontrôleur, des mémoires DRAM, flash et Eprom, l'industrie n'a pas suffisamment innové, ce qui menace à terme sa vitalité.